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Sylvain Leblanc a mis sur pied un service de chiens de compassion

ENTRAIDE. Il arrive que les sentiments de tristesse, d’isolement et de solitude, tout comme le stress causé par un traumatisme, soient difficiles à combler, voire à guérir. C’est pour essayer d’y contribuer bien humblement, que Sylvain Leblanc a initié un service volontaire baptisé Chiens de compassion – région de Québec. Parfois, la candeur et la pureté animalières n’ont pas d’égales pour leur effet libérateur.

Maintenant retraité de l’armée, Sylvain Leblanc entend consacrer davantage de temps au service Chiens de compassion – région de Québec.

(Photo TC Media – François Cattapan)

Sans prétention, le service bénévole offert par des propriétaires d’épagneuls-français ne cherche absolument pas à s’attribuer des vertus autres que de simplement faire du bien aux bénéficiaires qu’ils croisent. Effectuées sans frais ni don, les visites canines se veulent tout bonnement complémentaires à des sessions de zoothérapie, ou encore, à des interventions de thérapeutes professionnels.

Accompagné de son fidèle complice Aramis, Sylvain Leblanc partage de doux moments avec les gens qu’ils rencontrent.

(Photo gracieuseté)

Maintenant retraité des Forces armées canadiennes, l’adjudant Sylvain Leblanc entend consacrer davantage de son temps à ce service qui était autrefois un passe-temps occasionnel. À la tête d’une équipe de collaborateurs volontaires, le résident de Sainte-Foy nous explique en quoi consiste le service Chiens de compassion – région de Québec, fondé il y a cinq ans en décembre 2012.

D’où vient l’idée de créer un tel service d’entraide?

«L’inspiration initiale vient d’un programme similaire instauré aux États-Unis dans les années 2000 sous l’appellation « Comfort Dogs ». Ses membres se déplacent sur des lieux de catastrophes et de drames majeurs comme des fusillades, pour aider à atténuer la peine des personnes touchées de près. Un autre élément ayant motivé ma démarche vient d’une vidéo virale sur YouTube montrant un gars déguisé en gros nounours qui offre des câlins. Je n’en revenais pas de voir à quel point les gens ont besoin de support moral et j’ai pensé combler cette lacune dans la région de Québec.»

À qui s’adresse le service Chiens de compassion?

«C’est disponible à tous ceux qui pensent en tirer avantage pour eux ou pour des proches. Nous intervenons principalement en institution, dans des résidences pour aînés, auprès d’organismes de soins pour personnes autistes ou à mobilité réduite, mais aussi auprès de particuliers qui en manifesteraient le besoin. Par exemple, récemment, un monsieur qui venait de divorcé et avait dû se séparer de son chien. Attristé par la situation, il a profité de notre présence pour flatter Aramis et le serrer dans ses bras. Ça lui a fait oublier sa douleur pour un instant.»

Pourquoi privilégier la race des épagneuls-français?

«C’est une race canine très docile et enjouée. Ces chiens-là sont sans aucune malice. Ils sont doux et apprécient le contact humain. Ils vont au-devant des personnes et souvent leur joie communicative provoque des sourires et ouvre la discussion même lorsque la tristesse est profonde ou que les émotions sont vives. J’ai eu des cockers, des terre-neuves, des bergers allemands et je ne pourrais pas avoir le même résultat qu’avec les épagneuls-français. C’est la race exclusive de notre service, car ils ont une relation de proximité avec l’humain et présentent un comportement sur mesure pour notre mission.»

Au fil des ans, y a-t-il eu des anecdotes ou des rencontres spéciales?

«Chaque visite a son caractère unique. Je me rappelle, au tout début lors de la tragédie de Lac-Mégantic, nous avons rencontré deux individus sur leur balcon qui ont demandé à voir nos chiens à ma conjointe et moi. Ils les ont flattés, leur ont donné de l’eau et se sont mis à nous raconter comment ils avaient difficilement survécu à l’accident, dont ils avaient échappé de peu. Avant notre départ, ils nous ont confié que c’était la première fois qu’ils livraient leur état d’âme et que ça leur avait fait grand bien. Une autre fois, une femme autiste profonde s’est mise spontanément à parler à mon Aramis. Les préposés, les larmes aux yeux, nous ont dit que c’était la première fois qu’ils l’entendaient s’exprimer. Je peux vous raconter plein d’autres petits miracles pendant des heures.»

Combien coûte l’accès à ces bienfaits animaliers?

«C’est une démarche tout à fait gratuite pour quiconque en fait la demande. Il n’y a pas de frais accessoires et les propriétaires canins payent leurs dépenses de déplacement ainsi que le coût de leur assurance responsabilité. Si jamais vous entendez parler d’un membre des Chiens de compassion qui demande une contribution, c’est que vous avez affaire à un fraudeur. Nous ont fait ça bénévolement dans un esprit purement altruiste, pour faire profiter du contact socialisant des animaux. Les gens aiment ça, les chiens aiment ça, c’est gagnant-gagnant sur toute la ligne.»

Pour plus d’information ou prendre contact: 581 984-4797 ou recherchez Chiens de compassion – région de Québec sur Facebook

TC Media

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