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S’évader ou faire face à la honte

LOISIRS. Nous étions comme quatre guerriers persuadés de posséder des armes d’une efficacité supérieure. Nous n’avions même pas envisagé l’échec, intellectuels que nous sommes. La chute a été dure. Le petit James s’est évadé de sa chambre du Défi-Évasion. Pas nous.

Avant de se pencher en détail sur notre incompétence, une présentation du Défi-Évasion s’impose. Il s’agit du premier jeu d’évasion grandeur nature à Québec, un concept originaire du Japon qui a fait ses preuves aux États-Unis et qui est déjà bien implanté à Montréal. Défi-Évasion permet à une clientèle avide de mystères de prendre part à un intriguant jeu d’énigmes qui consiste à être embarré dans une salle thématique de laquelle on ne peut s’échapper qu’en décodant énigmes et codes cachés, le tout à l’intérieur d’une heure.

Le jeu ne demande aucune force physique particulière, uniquement une bonne dose de logique et de concentration – ce que, visiblement, nous ne possédons pas. Si les participants restent bloqués sur une énigme pendant de nombreuses minutes, l’équipe du Défi-Évasion, qui suit le déroulement du jeu via des caméras dans la pièce, peut donner un total de trois indices aux participants.

Deux scénarios sont disponibles. La voûte, où des voleurs restent coincés alors qu’ils s’apprêtaient à dérober un diamant et dans laquelle les joueurs doivent élucider les énigmes afin de rendre justice au plan initial des voleurs, et L’évasion de James, une chambre où un jeune garçon a été maintenu captif pendant presque 12 ans. James a fini par s’évader et il faut découvrir comment il a fait pour pouvoir suivre ses traces.

C’est ce dernier scénario qu’Andrée-Anne Trudel, François Cattapan, Jean-Manuel Téotonio et l’auteure de ces lignes ont expérimenté. Plus facile que La voûte, les propriétaires de Défi Évasion, Dave Welsh et Véronique Girard, estiment à 40% le taux de réussite de L’évasion de James (contre 10% pour La voûte).

Débordants de confiance, nous avons failli demander La voûte. Notre estime personnelle ne s’en serait probablement jamais remise! Direction la chambre de James, donc. En entrant, on trouve une pièce un peu dénudée – inutile d’échauffer les esprits déjà en ébullition avec une décoration trop chargée – qui se compose d’un lit, une commode, une petite table de chevet, un coffre, une lampe, des livres, des animaux en peluche, quelques photos et, surtout, des cadenas. Beaucoup de cadenas.

Nous avons bien mis 20 minutes à ouvrir le premier. Après, les choses ont été [un tout petit peu] plus faciles. Il faut dire que nous aurions eu plus de succès si nous avions su repérer plus facilement la longitude sur un globe terrestre ou encore si nous avions orienté la formule à décoder du bon côté… Quand Dave Welsh et Véronique Girard sont venus nous délivrer de la chambre maudite, il nous restait deux cadenas à ouvrir. Aussi bien dire que nous aurions eu besoin d’une bonne quinzaine de minutes de plus!

En passant, toutes nos félicitations au groupe d’étudiants qui ont su s’extraire de La voûte dans un temps record de 48 minutes. Vous avez notre respect éternel.

Défi Évasion a pignon sur rue dans le parc industriel Métrobec dans Les Rivières. Les scénarios sont modifiés aux trois mois. Plus d’info: www.defi-evasion.com.

Groupe Québec Hebdo

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