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L’ampleur du Phare suscite toujours les craintes

CONSTRUCTION. Après celles tenues par le promoteur du complexe immobilier Le Phare, au printemps dernier, les récentes séances d’information organisées par la Ville de Québec ont révélé les mêmes appréhensions. La majorité des centaines de citoyens présents s’inquiètent de l’ampleur et la hauteur du projet.

Nombreux aux séances d’information de la Ville de Québec sur Le Phare, les gens présents étaient majoritairement inquiets.

(Photo Métro Média – François Cattapan)

On ne peut occulter les doléances qui persistent quant aux inconvénients du vaste chantier étalé sur une décennie, ainsi que la circulation accrue et l’ombre étendue sur le quartier résidentiel voisin. Cependant, la question martelée avec insistance cherche à obtenir des justifications sur la nécessité d’atteindre 65 étages ou 250 mètres dans la principale des quatre tours.

«Elle est où la nécessité d’une telle hauteur?» «Est-ce que c’est juste par vanité de dépasser les plus hauts sommets de Montréal et égaler Toronto?» «Par quelle logique intègre-t-on ce gigantesque gratte-ciel dans la ligne d’horizon du secteur Sainte-Foy?» «Où sont les aménagistes et urbanistes qui appuient pareil projet pharaonique?» Tels ont été les éléments centraux des interventions citoyennes.

Lorsque certains ont soulevé des doutes sur le respect de la démocratie en l’absence d’un référendum, le vice-président du comité exécutif de Québec et président de l’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, Rémy Normand, a senti le besoin d’intervenir. Il y est allé d’un vibrant plaidoyer en faveur du Phare.

«D’abord, nous avons été élus en supportant ce projet et nous respectons tous les règlements d’urbanisme en place. Aussi, le recours à l’article 74,4 de la Charte de la Ville permettra d’encadrer de façon particulière ce complexe immobilier majeur. De plus, le choix du promoteur d’aller plus haut permet d’en maintenir la densité, tout en limitant l’occupation au sol. Enfin, plusieurs commentaires ont mené à des améliorations pour en faire une réalisation signature pour Québec», a expliqué M. Normand.

Étapes et atténuations

Toujours prêt à défendre son projet, le promoteur Michel Dallaire, du Groupe Dallaire, a assisté aux assemblées publiques.

(Photo Métro Média – François Cattapan)

Projeté sur 10 ans, le chantier du Phare doit mener à l’érection de la tour 1 (la plus haute) en 2022, la tour 3 en 2026, suivi des tours 2 et 4 en 2029. La Ville de Québec prévoit plusieurs mesures d’atténuation des impacts, dont l’absence de travaux de nuit et le réaménagement des artères routières avoisinantes (de l’Église 2019-20; Quatre-Bourgeois 2020-22; Hochelaga 2020-22; Laurier et Lavigerie 2022-26). Il est prévu de consulter les résidents touchés par le débordement de circulation de transit.

Consultation publique

-Séance de consultation le mercredi 21 novembre, à 19h, à l’édifice Andrée-P.-Boucher (1130, route de l’Église)

Métro Média

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