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Rejet définitif de l’entente sur la quote-part à Saint-Augustin

MUNICIPAL. Tel que le laissaient présager les récents échanges infructueux entre le maire de Saint-Augustin, Sylvain Juneau, et les conseillers municipaux, il n’y aura pas de sauvetage ultime du projet d’entente avec Québec sur le partage des quotes-parts d’agglomération. Les élus majoritaires au conseil ont convenu de voter définitivement contre lors de l’assemblée extraordinaire de lundi soir.

Même si le maire Juneau a accepté de renégocier une des cinq conditions soumises par les cinq conseillers municipaux. Ces derniers estiment l’effort insuffisant. «Il n’y a eu aucun réel développement depuis la semaine dernière, déplorent-ils en bloc. Nous l’avons déjà avisé de nos conditions de base pour entériner une proposition d’entente au sujet de la quote-part d’agglomération.»

Ils ont considéré le fait que le maire ait revu sa proposition initiale, afin de prioriser le développement des zones 1 et 2, situées en bordure de la route Fossambault. Cependant, à leurs yeux, le maire va à l’encontre des intérêts de la Ville en ajoutant la zone 5, soit une future zone industrielle à l’est du territoire municipal.

«Ce changement à lui seul présente des inconvénients majeurs pour l’atteinte des objectifs financiers et de développement de la Ville de Saint-Augustin. Il implique des délais importants pour une réouverture du PMAD (plan métropolitain d’aménagement et de développement) de la Communauté métropolitaine de Québec. Ultimement, cela est voué à l’échec en ce qui a trait au dézonage de ces terres agricoles», dénoncent les conseillers inébranlables dans leurs convictions.

Par ailleurs, les élus considèrent qu’il n’existe pas de date butoir pour la signature d’une entente relative à la quote-part d’agglomération. Ils n’accordent aucune valeur aux allégations du maire de Québec en ce sens. «Le 15 février 2016 à minuit est une date butoir arbitraire fixée par Régis Labeaume, puisque les zones de développement sont encadrées par un processus de consultation lié au schéma d’agglomération et à ce jour aucune date n’a été définie précisément», prétendent les conseillers réitérant que le développement urbain n’aurait jamais dû faire partie d’une entente sur la quote-part.

Réactions

«Je trouve la position des élus décevante et difficile à saisir. Il y a là une perte de contrôle avec la réalité. Comme un problème d’aveuglement, même à l’égard de leur expert mandaté pour analyser l’entente et qui conclut qu’elle serait avantageuse pour les 15 prochaines années», constate le maire Sylvain Juneau.

«Approuver cette nouvelle entente négociée avec une quote-part surévaluée, ce serait pour nous comme approuver encore l’entente de 2009 jugée mauvaise par tout le monde. En plus, on n’obtient rien en contrepartie d’une poursuite qui pourrait rapportait 30M$», justifie le conseiller municipal Louis Potvin.

«Aucune de nos cinq conditions n’a été rencontrée, alors il est impossible pour nous d’appuyer cette entente. On oublie qu’avec l’entente de 2009, Québec a reçu du gouvernement une compensation gouvernementale de 12M$ par an. Saint-Augustin n’a rien obtenu et s’est retrouvé avec une surfacturation de la quote-part d’agglomération», renchérit la conseillère municipale France Hamel.

Québec Hebdo

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