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Voitures à faible consommation d’essence: l’Université Laval retrouve son titre de champion

DETROIT. Lors du dernier week-end, une équipe formée d’une douzaine d’étudiants de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval a reconquis son titre de champions de design de véhicule à faible consommation d’essence. Pour l’établissement québécois, il s’agit d’une sixième victoire en huit ans.

En 2015, le titre était allé aux rivaux de l’Université Laval, l’Université de Toronto. Cette année, pour reprendre leur titre, les étudiants québécois ont dû se battre contre une quarantaine d’équipes des États-Unis et du Canada.

Aux termes de trois jours de compétition à Detroit, du 22 au 24 avril, le véhicule de l’Université Laval, l’Alérion Supermileage, a été couronné champion avec une performance de 1099 km/l, soit 94 km/l de mieux que les Torontois, qui ont terminé au deuxième rang. «Ça s’est très bien passé. La première course a moins bien été, car nous avons eu des problèmes de fiabilité. C’est à ça que servent les premiers essais. On a pu réparer les problèmes qu’on avait et à partir de ce moment-là, tout a bien été. On n’a jamais cessé de s’améliorer», a raconté Étienne St-Pierre, directeur technique de l’équipe et étudiant de troisième année.

Le projet de toute une année

Pour le directeur technique et son équipe, composée d’une trentaine de personnes lors de la fabrication et d’une douzaine en compétitions, chaque petit détail est important lors de la conception du véhicule. «Le but est de créer un véhicule qui n’est pas utilisable sur les routes, mais de faire un véhicule qui consomme le moins d’énergie possible. C’est un projet d’optimisation. On calcule où les pertes énergétiques sont les plus importantes et on essaye d’aller pallier ces problèmes-là au courant de l’année», explique-t-il. Ce qui est important pour eux, c’est l’aérodynamisme, ce qui explique la forme de la voiture, le frottement des roues et le moteur.

Le prototype lavallois utilise l’essence comme combustible, ce qui n’est pas un hasard. «On a décidé de faire un prototype à essence pour montrer qu’un véhicule à essence peut consommer beaucoup moins que ce qui se fait présentement.» Dans l’optique du développement durable, l’équipe ne recommence pas à zéro chaque année, mais s’attarde plutôt à améliorer tout ce qui peut l’être sur le modèle existant.

Tout au long de l’année, c’est la fiabilité qui a été l’aspect le plus travaillé. «On travaille beaucoup sur la fiabilité, au niveau de l’électronique et de la mécanique, parce que c’est vraiment là que c’est important. On n’a pas beaucoup de chances pendant la fin de semaine (de compétition), il faut donc que ça marche du premier coup», conclut Étienne St-Pierre.

En juin prochain, l’équipe de l’Université Laval reprendra la compétition en retournant au Michigan pour la compétition «SAE Supermileage». Ils s’y rendront pour récolter une troisième victoire en trois ans.

(En collaboration avec Monica Lalancette)

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