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Rémunération et protection : nouvelles tentatives vaines à Saint-Augustin

MUNICIPAL. Le maire de Saint-Augustin, Sylvain Juneau, est revenu à la charge, afin de régulariser la situation de la rémunération des élus et la protection des fonctionnaires. Ces trois propositions en ces matières ont toutefois chacune essuyé un vote de report, enregistré à la faveur de la majorité des conseillers opposés.

Rappelant son devoir de s’assurer que les revenus de la Ville de Saint-Augustin soient bien administrés, le maire Juneau a déposé une proposition en respect de la Loi sur les rémunérations additionnelles des conseillers pour des participations à des comités. À son avis, «le problème n’est pas de savoir s’il y a eu erreur administrative. On s’entend que des sommes ont été versées en trop en vertu de la loi et il faut les rembourser».

La conseillère France Hamel a demandé un report de ce point à l’ordre du jour. Elle a précisé que «les membres visés attendent un complément d’avis juridique sur le sujet». Le vote a été majoritairement favorable au report, seuls le maire et le nouveau conseiller Raynald Brulotte s’étant opposé en vain.

Par ailleurs, dans un avis de motion, les conseillers ont ensuite convenu de rectifier la situation de façon rétroactive à janvier 2016. Le nouveau règlement prévoit éliminer la notion de comité et maintenir la rémunération des élus au niveau actuel d’un peu plus de 24 000$. Selon eux, «il s’agit d’un salaire adéquat par rapport à celui versé dans des villes de la taille de Saint-Augustin».

Une autre proposition du maire visait à retirer un récent règlement sur le traitement des élus municipaux et autorisant le versement d’une allocation de transition. Le tout a été reporté, le temps de compléter la collecte d’information dans ce dossier.

Enfin, le maire de Saint-Augustin a vu reportée à une séance ultérieure sa proposition d’offrir une protection des fonctionnaires et employés pouvant s’inquiéter de reproches et réprimandes, pour des méthodes administratives inappropriées qui existaient sous l’ancienne administration municipale. La mesure devait être rétroactive jusqu’en 2014, mais les conseillers majoritaires ont voté contre. Ils jugent que les employés ont toute la protection nécessaire et doutent que le conseil municipal ait la légitimité pour instaurer une telle mesure, dans le respect des lois municipales en vigueur.

Le maire Juneau a rappelé que c’est le conseil municipal qui est responsable et imputable pour toutes décisions administratives. «Il n’y a pas une cenne qui sort des coffres de la Ville, sans que ce soit approuvé et voté au conseil. Il faut assumer nos actions et décisions du passé. Les employés et fonctionnaires sont des exécutants qui ne peuvent être tenus responsables des choix du conseil municipal», a-t-il invoqué.

Plan d’action des conseillers

Lors de la période des questions, la citoyenne Tardif s’est interrogée sur le plan d’action des conseillers dévoilé pour les 18 prochains mois. Elle se demande s’il s’agit d’une démarche en parallèle, sinon pourquoi ne pas adhérer au plan de redressement financier du maire? «On éviterait de donner l’impression d’une direction bicéphale, ce qui est très confondant», estime-t-elle.

La question a été retournée au maire, pour savoir s’il adhère à ce plan d’action. «Moi, je n’ai pas eu de présentation de ce plan. J’en ai uniquement entendu parler via les médias. Néanmoins, convient-il, je n’ai pas de problème avec ça. Il est question d’efforts pour contrôler les dépenses et rembourser notre dette. Je ne peux pas être contre ça.»

Louis Potvin suggère d’en faire la présentation au prochain plénier du conseil municipal. Ce à quoi le maire a dit ne pas être contre l’idée.

Québec Hebdo

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