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Agression et menaces à Val-Bélair : la Fondation Jasmin-Roy inquiète pour les jeunes filles

Jasmin Roy, le président de la fondation du même nom, s’inquiète après qu’une jeune femme qui aurait été victime d’une agression sexuelle la semaine dernière à Val-Bélair ait reçu des menaces, en personne et sur Internet. L’école L’Odyssée de Val-Bélair que fréquente la jeune femme est pourtant l’une des quatre écoles au Québec à bénéficier d’un projet-pilote contre l’intimidation mis en place par la Fondation Jasmin-Roy qui craint maintenant que les filles préfèrent se taire plutôt que de dénoncer leur agresseur.

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Agressions sexuelles à Val Bélair: Un homme arrêté

L’histoire commence la semaine dernière alors qu’un homme de 23 ans de Québec, Mathieu Duchesne-Roy, qui a déjà été trouvé coupable de possession de substances illicites en 2007 et condamné pour avoir infligé des lésions corporelles en 2008, aurait communiqué avec l’adolescente par le biais des réseaux sociaux, pour ensuite l’attirer chez lui et l’agresser.

Puis, cette semaine huit jeunes hommes, majoritairement des mineurs, ont été arrêtés. Ils auraient proféré des menaces et intimidé la présumée victime qui aurait également été persécutée sur une page Facebook intitulée «Supportons Mathieu Duchesne-Roy», page désormais introuvable.

«Je suis très inquiet, très préoccupé par la violence que l’ont voit présentement face aux filles. C’est comme si nous reculions de plusieurs années en arrière», résume Jasmin Roy.

À l’école L’Odyssée, le projet-pilote, qui a été instauré à la suite d’une entente avec la Caisse populaire du Piémont-Laurentien et non parce qu’il y avait un problème d’intimidation dans l’établissement, en était à la première phase. Celle-ci consiste à dresser le portrait de l’établissement et de ses besoins. Inutile de dire que les événements récents vont chambouler le processus.

«Nous sommes prêts à épauler moralement et financièrement la directrice de l’école, Johanne Bissonnette. Au-delà de donner des sous, c’est une mission, un projet de vie pour moi de lutter contre l’intimidation», promet toutefois M. Roy.

La priorité pour la Fondation : faire en sorte que les jeunes filles se sentent en sécurité. «Présentement, c’est comme si on donnait une prescription sans connaître les symptômes. Il faut faire le portrait de l’intimidation et de la violence dans les écoles. Il faut se mobiliser et faire face. On doit commencer par l’éducation. Je ne pense pas qu’on puisse faire en sorte qu’il n’y ait plus du tout d’intimidation, mais déjà, on ne veut plus entendre que c’est tolérance zéro. On veut entendre que c’est intervention 100 %. Plus il va y avoir de ressources, mieux ça va être.»

Les événements survenus à Val-Bélair et la création de la page Facebook appuyant le présumé agresseur démontrent un réel besoin au niveau de la sensibilisation et de l’éducation selon Jasmin Roy. «Nos filles se mettent parfois en danger elles-mêmes, par exemple en s’exposant nues sur Internet. Elles se parlent parfois en utilisant des termes comme pute ou chienne. On recule dans le temps, il faut absolument réagir.»

La Fondation Jasmin-Roy lancera une nouvelle campagne de sensibilisation concernant les femmes et la cyberintimidation le 7 novembre prochain.

Québec Hebdo

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