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Personnes vivant avec des limitations: un sous-financement qui nuit

Les Services de main-d’œuvre l’Appui – Charlevoix/Côte-de-Beaupré manquent de financement pour soutenir l’intégration en emploi des personnes vivant avec des limitations physiques, intellectuelles ou des problèmes de santé mentale.

«On devrait décupler les moyens d’intégration au travail des personnes vivant avec des limitations» – Martin Larouche.

Photo Métro Média – Rénald Létourneau)

Pour permettre à une personne avec limitations d’intégrer un emploi, il existe des mesures financières qui pallient le manque de productivité. L’employeur peut ainsi recevoir une subvention salariale pour combler l’écart, précédemment évalué par un professionnel. Actuellement, les Services de main-d’œuvre l’Appui n’ont pas accès à un financement suffisant pour répondre à toutes les demandes reçues en cours d’année.

«Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, on devrait décupler les moyens d’intégration au travail des personnes vivant avec des limitations. C’est l’ensemble de la communauté qui y gagnerait», affirme Martin Larouche, directeur de l’organisme.

Depuis plusieurs années, l’organisme, membre du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH), est en attente du dépôt, par le gouvernement du Québec, d’une seconde phase à la Stratégie nationale pour l’intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées.

Des investissements importants devaient être consentis concernant les Contrats d’intégration au travail (CIT). Ceux-ci visent à faciliter l’embauche et le maintien des personnes avec limitations dans des emplois valorisants, et ce dans des milieux de travail standards.

Le ROSEPH comprend l’Appui

Interrogé à ce sujet, le président du ROSEPH, Joseph Giulione, nous précise que le cas de l’Appui n’est pas isolé et que le problème est criant.

Au Québec, ce type d’organisme accompagne plus de 10 000 personnes handicapées annuellement dans leurs démarches d’intégration ou de maintien en emploi.

Il y a quelques années, la clientèle admise pour des CIT représentait entre 20 et 25%. Aujourd’hui, elle ne représente que 10 à 12%, non pas par manque d’intérêt des employeurs à embaucher des personnes avec limitations, mais parce que le soutien financier n’est plus disponible.

«Notre volonté, ce n’est pas que le gouvernement donne de l’argent pour faire vivre des organismes, c’est qu’il subventionne des accommodements dans le milieu du travail pour procurer de l’emploi aux personnes avec limitations», précise Joseph Giulione. 

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