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Les citoyens quittent le comité de liaison sur Anacolor

ENVIRONNEMENT. Le comité de liaison mis sur pied en 2016 pour favoriser la communication entre la direction d’Anacolor et la population aura du mal à remplir son mandat. Les représentants des citoyens ont décidé de claquer la porte.

L’exigence, par Anacolor, de renseignements sur les nouveaux membres du comité de liaison ainsi que de la confidentialité sur les discussions, serait à l’origine du départ des représentants des citoyens.

(Photo TC Media – Archives)

Irrités par un récent changement d’attitude survenu à la suite de l’entrée en scène d’un nouveau modérateur nommé par l’entreprise, les émissaires du Regroupement citoyen pour la qualité de l’air à Cap-Rouge et du Conseil de quartier, ainsi que la directrice de l’école locale Marguerite-D’Youville, ont tous quitté la table de discussion.

Une demande de confidentialité sur les échanges tenus au comité de liaison serait à l’origine du déraillement du processus visant à atténuer les irritants pour les résidents voisins de l’usine de peinture. Les représentants des citoyens y voient un non-sens, puisque l’objectif initial consistait justement à partager l’information avec la population incommodée par les émanations dérangeantes.

Pour la porte-parole du regroupement citoyen, Zeina Constantin, ce changement de position de la part de la compagnie risque d’être mal perçu. «Plusieurs seront tentés d’y voir une volonté d’Anacolor de saborder le comité de liaison. Or, ajoute-t-elle, c’est une éventualité qui se trouve en droite ligne avec le comportement affiché par l’entreprise depuis le début dans ce dossier.»

Impatience et désillusion

Quant à l’espoir de voir l’usine de peinture relocalisée prochainement dans un parc industriel de la région, le dossier semble piétiner. Malgré la promesse faite par le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, d’y remédier rapidement, les pourparlers ont très peu avancé depuis la défaite libérale à l’élection partielle de Louis-Hébert.

«On étire l’élastique au maximum pour gagner du temps. Inévitablement, cela provoque la démobilisation chez certains, alors que d’autres baissent la garde étant persuadés que le recours collectif (dont l’audience n’est pas encore fixée) va tout régler», déplore Mme Constantin. Elle invite ses concitoyens à rester vigilants et à continuer de déposer des plaintes lorsqu’ils subissent de mauvaises odeurs, afin de faire avancer le dossier.

TC Media

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