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Oui aux poules, non aux potagers en façade

Les municipalités de l’agglomération de Québec évoluent et cherchent continuellement à s’adapter aux nouvelles réalités de la vie en milieu urbain. Ainsi, des ajustements réglementaires récents rendent possible d’élever des poules sur un terrain résidentiel. Toutefois, la permission de jardiner en façade des maisons n’est pas une option pour l’instant.

Oui aux poules

Photo – Deposit Photos

Devant la demande accrue et surtout le fait que la pratique était déjà répandue sur son territoire, la Ville de Saint-Augustin a été la première à adopter une motion favorisant l’aménagement de poulaillers urbains. La modification au règlement municipal sur les animaux domestiques autorisant les poules domestiques sous conditions a été adoptée au cours du printemps.

«On avait des propriétaires qui gardaient quelques poules sur leur terrain et on le tolérait. Mais, en réalité, c’était interdit dans nos règlements. S’il survenait des plaintes, nous étions contraints d’intervenir. En l’autorisant officiellement, on vient régulariser la situation», a justifié à l’époque le maire Sylvain Juneau.

La réglementation se veut très précise: maximum quatre poules et minimum deux (pour contrer l’ennui d’une pondeuse solitaire); pas de coq (afin d’éviter que le petit boss de la basse-cour se mette à chanter à toute heure du jour et de la nuit); il faut également prévoir un enclos grillagé avec abri isolé (nichoir, mangeoire, abreuvoir) pour que les volatiles se réfugient et se protègent autant de la chaleur que des grands froids.

Même chose du côté de Québec essentiellement, sauf que la permission n’est pas réglementée. «Nous appliquons une forme de tolérance. La Ville a publié une fiche d’information, l’an dernier, confirmant qu’elle autorise la possession de poules en milieu urbain», précise David O’Brien, relationniste à l’hôtel de ville de Québec. Les citoyens doivent néanmoins respecter la réglementation sur le bruit et les nuisances.

Un projet controversé de potager en façade à Charlesbourg a déjà fait les manchettes l’an dernier

Photo Métro Média – Archives

Jardiner dans sa cour

Si les amateurs d’œufs frais sont aux anges, il n’en va pas ainsi de ceux qui souhaitent pouvoir cultiver des légumes devant leur résidence. Cette possibilité n’est pas encore autorisée dans l’agglomération et de récentes mésaventures aussi bien que de nouvelles réalités sociales ne militent pas en ce sens.

Interrogé antérieurement sur le sujet, le maire Régis Labeaume a convenu de réfléchir à la question. Cependant, il estime que «ce n’est pas évident de réglementer précisément en cette matière, afin d’éviter tout dérapage ou excès». Il a encore frais en mémoire les plaintes qu’avait suscitées le jardin en façade quelque peu indiscipliné d’une résidente de Charlesbourg. Elle avait dû replanter ses plantes maraîchères à l’arrière et rabattre ses hautes herbes.

Une demande similaire, en vue de favoriser l’embellissement des quartiers résidentiels en permettant l’aménagement en façade d’un potager ou d’un pré fleuri, a été signifiée récemment par un citoyen au maire de Saint-Augustin. «Le défi reste de définir le beau en cette matière dans un règlement municipal. Et, avec la légalisation du cannabis et la possibilité d’en cultiver à domicile, il faudra être précis», affirme M. Juneau.

Pour ce qui est de L’Ancienne-Lorette, aussi bien les poulaillers urbains que les potagers en façade demeurent interdits pour l’instant. Selon la directrice des communications, Caroline Fortin-Dupuis, la Ville a entamé une révision de l’ensemble de ses règlements municipaux, mais cette tendance ne fait pas partie des priorités à l’étude.

Bon à savoir au sujet des poules

Les pondeuses donnent des œufs pendant trois ans seulement;

Les poules sont davantage sensibles à la chaleur qu’au froid;

Un poulailler urbain requiert de l’entretien pour rester propre.

Dans la foulée de la tendance favorable à l’alimentation locale et au potager urbain, l’attrait pour les poulaillers urbains est croissant

Photo Métro Média – Archives

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