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Entrée en pratique freinée pour les paramédics

Ayant complété leurs études, certains étudiants en soins préhospitaliers se trouvent devant une impasse. Ils ne peuvent accéder au marché du travail malgré un manque d’effectifs criant dans le secteur de la santé, en raison de l’impossibilité de passer l’examen final.

L’examen du PNIC est nécessaire pour être inscrit au Registre national de la main-d’oeuvre et avoir un droit de pratique

Photo Métro Média – Archives

La situation a été dénoncée vigoureuse auprès des médias, durant l’été, par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Depuis cette sortie publique, on déplore que rien n’ait bougé et l’espoir est mince pour que ça évolue rapidement. La campagne électorale qui s’amorce n’a rien pour accélérer la résolution du problème qui relève des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé.

À la FECQ, on réclame une intervention pour permettre la reprise prochaine des examens au Programme national d’intégration clinique (PNIC). L’organisme déplore que de nouveaux reports retardent l’entrée en pratique d’étudiants en soins préhospitaliers d’urgence (SPU) pourtant prêts à leur certification. Il y en aurait une centaine dans l’incertitude, dont plusieurs inscrits à cette spécialité au Cégep de Sainte-Foy et au Campus Notre-Dame-de-Foy à Québec.

«La difficulté vient du fait que le gouvernement s’est rendu compte qu’il y avait une seule personne pour superviser le processus de certification. Or, comme celle-ci a quitté son poste à la Direction médicale nationale, on se retrouve sans relève pour assurer le suivi des dossiers. En plus d’exiger la reprise imminente des examens, nous souhaitons que plusieurs personnes soient mandatées afin d’éviter pareil irritant à l’avenir», indique Philippe Clément, vice-président et attaché de presse à la FECQ.

Manque d’effectifs

Il ajoute que la Corporation des paramédics du Québec estime à plus de 200 le manque d’effectifs en SPU dans plusieurs régions de la province. De plus, à son avis, les étudiants en soins préhospitaliers d’urgence ont déjà subi des retards dans leur formation ces derniers mois, en raison du conflit de travail avec le gouvernement.

«Le ministère doit attribuer les ressources nécessaires pour traiter les nouvelles admissions et permettre la certification des nombreux étudiants en attente depuis plusieurs semaines. Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre en travailleurs paramédicaux, cette intervention presse d’autant plus», insiste M. Clément. Pour l’instant, l’examen annuel prévu en août a dû être reporté à une date indéterminée cet automne.

L’entrée en fonction de nouveaux paramédics est contrée par l’impossibilité de superviser l’examen d’admission

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