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Des paniers bio à la sortie du bureau

ALIMENTATION. L’expérience d’implanter des jardins sur le toit d’immeubles à bureaux s’avère concluante pour l’entreprise Du toit à la table. Son instigateur a eu un tel succès auprès des occupants de ces bâtiments qu’il envisage de prendre de l’expansion et d’accroître la production.

Le jardin sur le toit de l’édifice Marly était enclavé dans un espace protégé par des parois de verre.

(Photo gracieuseté)

Au terme d’un été fructueux, François St-Pierre est encouragé par le projet pilote qu’il a mené sur le toit de l’édifice Marly à la pointe de Sainte-Foy. En partenariat avec Industrielle Alliance, propriétaire de la bâtisse, le dirigeant de la jeune pousse d’agriculture urbaine fondée en 2017 a instauré un service de paniers de légumes frais avec les employés de cette grande entreprise.

«Les gens embarquent et en redemandent. Il y en a même qui ont réservé pour l’an prochain. Alors, c’est certain que je souhaite répéter l’expérience l’été prochain. J’estime qu’il y a du potentiel pour cultiver une plus grande superficie autrement inutilisée et possiblement de développer d’autres sites», affirme sans détour le président de Du toit à la table.

Pour une question de logistique, M. St-Pierre ne pouvait vendre ses récoltes sur place. Celles-ci étaient plutôt rapportées au siège social d’Industrielle Alliance sur la Grande Allée. Toutefois, il est en pourparlers pour que ça change l’an prochain. Ainsi, une clientèle de proximité de l’édifice Marly pourrait profiter d’un système de paniers bio, tandis qu’un autre jardin serait aménagé sur le toit de l’entreprise au centre-ville, afin de continuer à alimenter ses travailleurs.

«C’est en fonctionnant de façon verticale, soit de la culture sur le toit à la vente dans le hall ou tout près de l’édifice, qu’on obtient une plus grande efficacité. On s’assure ainsi de l’engagement local, tout en obtenant un maximum de fraîcheur et un minimum de coûts», observe l’agriculteur urbain qui poursuit le projet jusqu’en octobre avec le mûrissement des concombres, courges et poivrons.

L’intérêt pour ce type de projet vient de la qualité et de la traçabilité des aliments.

(Photo gracieuseté)

Traçabilité

De l’avis de François St-Pierre, l’intérêt pour pareil projet vient du fait que le consommateur averti recherche cette traçabilité entre le lieu de culture et celui de la vente des aliments qu’il achète. C’est ce qui le motive à planifier d’autres jardins urbains sur le toit de grands immeubles.

Un concept similaire a été mis à l’essai du côté du Séminaire Saint-François. Le collège privé de Saint-Augustin a vu verdir une partie de son toit cet été. Le défi consistera à trouver un moyen d’intégrer les élèves dans sa gestion et son entretien, en vue de répondre à des critères d’apprentissage et de sécurité.

Chose certaine, l’entreprise Du toit à la table a le vent dans les voiles. Ses projets d’expansion pourraient faire grimper ses effectifs de deux à six collaborateurs à temps plein l’été prochain.

Détails du jardin sur l’édifice Marly

  • 1700 sacs de terre montés sur le toit
  • 400 pots de jardinage en géotextile aménagés
  • 10% des ventes ainsi que le loyer remis à Centraide

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