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Le projet de réaménagement de la rivière Lorette présenté aux citoyens

RIVIÈRE. La Ville de Québec a présenté son projet pour le réaménagement des berges de la rivière Lorette le mardi 11 avril dernier, un projet encourageant selon le Regroupement Sinistrés-Entraide, mais qui suscite son lot de préoccupations.

Les travaux sont déjà commencés au pont du boulevard Wilfrid-Hamel surplombant la rivière Lorette.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Depuis les pluies de 2005 et de 2013 qui avaient provoqué d’importantes inondations, le service d’ingénierie de la Ville de Québec s’active à trouver une solution pour protéger les riverains de la rivière Lorette. La Ville a présenté lors d’une séance du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) les principaux aménagements qui restent à effectuer pour sécuriser l’ensemble du secteur à une seconde inondation de même ampleur.

Plusieurs améliorations ont déjà été faites au cours des dernières années pour prévenir les risques d’inondations dans le secteur. Trois postes de pompage ont été installés pour éviter le refoulement du réseau pluvial. On a également construit deux barrages, en plus de rehausser le pont des méandres et celui surplombant l’autoroute Henri-IV. Avec les changements apportés au réseau ces dernières années, la rivière peut maintenant supporter un débit de 70m3/seconde, l’équivalent du débit lors des inondations de 2013. En comparaison, en 2005, la capacité de la rivière était de 50m3/seconde.

Le vice-président du Regroupement Sinistrés-Entraide, Denis Lavoie, voit d’un bon œil les améliorations que la Ville veut apporter le long de la rivière Lorette, présenté par le directeur du service d’ingénierie de la Ville de Québec, Daniel Lessard. «C’est sûr que pour nous autres, c’est une bonne solution. On est très content de sécuriser le secteur, mais c’est officiel que sur le lot de terrains résidentiels et commerciaux, il y a des petites réticences et on les comprend ces gens-là.»

Pas dans ma cour

Pour ses futurs travaux qui dureraient de 2017 à 2019, la Ville veut notamment construire un mur anti-crues qui longeraient la rivière Lorette sur près de quatre kilomètres. Le mur traverserait de nombreux terrains de résidents, comme il doit être construit à 10m au-dessus de la ligne des hautes eaux de la rivière. Une servitude de 1,75m de part et d’autre du mur servirait à son entretien.

«Évidemment, on peut appeler ça le principe du « pas dans ma cour », explique M. Lavoie à propos de la réticence de nombreux citoyens. Il y a des gens aussi qui vont voir un mur passer sur leur terrain, mais qui n’ont pas eu de dommage ni en 2005, ni en 2013, ou qui n’étaient carrément pas là. C’est sûr que si je me mets dans leur peau, je ne serais pas content.» En même temps, le citoyen rappelle que le mur n’est pas une solution individuelle, mais bien collective, et qu’une brèche dans le mur ne le rendrait pas autant efficace.

Daniel Lessard (au centre), accompagné de ses collègues du service d’ingénierie de la Ville de Québec

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Daniel Lessard du service d’ingénierie a expliqué que le mur aurait moins d’un mètre, sauf exceptions, et n’obstruaient pas la vue aux riverains. La valeur des maisons ne baisserait pas non plus, comme la protection serait d’autant plus assurée.

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