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Blâme du Conseil de presse contre L’Ancienne-Lorette

MÉDIAS. La Ville de L’Ancienne-Lorette a reçu un blâme pour avoir expulsé, l’automne dernier, une entreprise de presse qui voulait transmettre en direct le déroulement d’une assemblée municipale. Le verdict du Conseil de presse du Québec vient d’être rendu après analyse de la plainte d’un citoyen.

Le Conseil de presse est d’avis que les représentants de Portneuf.tv n’auraient pas dû être expulsés de l’hôtel de ville en septembre dernier.

(Photo TC Media – Archives)

Les événements reprochés se sont déroulés le 27 septembre dernier. Le maire Émile Loranger a entravé au travail d’un journaliste et d’un caméraman de Portneuf.tv, en les empêchant de filmer et en les faisant expulser. Présents également, les journalistes de L’Appel et du Journal de Québec ont toutefois pu assister à la séance.

Pour Marc Morel, un habitué de l’hôtel de ville lorettain, cette situation relevait d’une gestion inéquitable, en plus de brimer le droit fondamental du public à l’information. Il a donc décidé d’en alerter le Conseil de presse dans les semaines suivantes. L’organisme de supervision du travail des médias vient de lui donner raison.

Dans sa décision datée du 19 juillet, la présidente du sous-comité des plaintes, Nicole McKinnon, écrit que le Conseil de presse blâme sévèrement la Ville de L’Ancienne-Lorette pour entrave à la liberté de presse. Elle réfère à la jurisprudence en la matière, qui a maintes fois protégé le droit du public à l’information.

«L’expulsion des deux journalistes de Portneuf.tv constitue un abus de pouvoir inacceptable de la part d’une instance politique, à l’heure où les citoyens réclament plus de transparence de leurs élus. Refuser l’accès à une séance publique représente ni plus ni moins une forme de déni de la démocratie», conclut-elle.

Changements espérés

Satisfait du verdict, le plaignant espère que les élus reverront leur façon de faire. «Je ne vois pas en quoi ils peuvent craindre pour leur image publique. Si on permettait la diffusion des assemblées, même en différé, ce serait un gain pour ceux qui ne peuvent se placer. Leur travail rayonnerait davantage», commente M. Morel.

Du côté de la Ville, les demandes de réaction sont restées vaines. Impossible de savoir si la télédiffusion des assemblées publiques pourra se faire dans un avenir rapproché. Rappelons que les décisions du Conseil de presse ne sont pas coercitives ni exécutoires. La partie mise en cause dispose de 30 jours pour porter le dossier en appel, délai qui échoit ce vendredi 18 août.

TC Media

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