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Bruit à l’aéroport de Québec: recours citoyen à l’horizon

Exaspérés par le bruit sans cesse croissant du trafic aérien depuis une dizaine d’années, des citoyens de L’Ancienne-Lorette demande à la Direction de la santé publique de Québec de Québec d’établir un rapport sur la dangerosité du bruit, afin que l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec prenne les mesures nécessaires pour l’atténuer.

«On a rencontré la direction en janvier 2012, mais elle n’a rien prévu pour contrer le bruit d’ici 2016. Mais depuis 2000, l’achalandage a augmenté de plus de 200%, soit une progression de 10% à 15% en moyenne par année. C’est le seul aéroport international au Canada qui n’a pas de contrôle sur les départs et les arrivées, incluant le trafic aérien de nuit», déplore Alain Fortin, Porte-parole du Regroupement des payeurs de taxes de L’Ancienne-Lorette (RPTAL).

À l’aéroport de Montréal, les jets de plus de 45 000 kg doivent circuler entre 7h le matin et minuit. «À Québec, ce n’est pas réglementé», indique Robert Thiboutot, demeurant depuis 18 ans dans la zone principalement touchée par le trafic aérien de l’aéroport de Québec.

«Je porte des appareils auditifs et je fais un peu d’hypertension, mais je ne peux affirmer que le bruit causé par l’aéroport est la seule raison de mes problèmes de santé», a-t-il nuancé.

«Intolérable»

Robert Thiboutot souligne que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établit à 55 décibels la limite acceptable de bruit dans une zone résidentielle. Au-delà de cette limite, le bruit constitue un risque pour la santé physique et psychologique.

«L’avion qui décolle le mercredi génère par exemple 170 décibels. C’est intolérable», renchérit M. Fortin. «Parmi les solutions que l’aéroport pourrait mettre en place, il y a la construction d’un mur pare-son et l’instauration d’une taxe sur la nuisance du bruit, qui servirait à investir dans des mesures d’atténuation du bruit. Il pourrait y avoir aussi la réduction du compte de taxes pour les personnes affectées par le bruit», énumère le porte-parole du RPTAL.

Soulignons que près de 3 000 résidences et logements sont situés dans la zone de dangerosité touchée par le trafic aérien de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec.

Groupe Québec Hebdo.

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