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Jasmin Roy contre l’intimidation à la Polyvalente de L’Ancienne-Lorette

Ils étaient une centaine d’élèves à écouter attentivement l’histoire de Jasmin Roy aujourd’hui à la Polyvalente de L’Ancienne-Lorette. Le récit émouvant du président de la fondation du même nom a touché les jeunes présents qui avaient bien des questionnements face au fléau de l’intimidation.

Intimidation. Anxiété. Dépression. Thérapie. Voilà les principaux thèmes qui reflètent l’expérience dont a témoigné Jasmin Roy aux les jeunes de L’Ancienne-Lorette. Le sujet principal de la conférence; l’intimidation, a provoqué beaucoup de réactions auprès des élèves qui ont fait preuve d’attention et d’écoute durant plus d’une heure.

«Je vais dans la vérité. Je ne passe pas par quatre chemins pour dire les vraies affaires et je pense que ça fait toute la différence, confie le conférencier. Je pense qu’ils sont touchés par la vérité de ce que je dis. Ils sont beaucoup réceptifs, je suis très content, car je pense que la différence va venir avant tout d’eux.»

Pourquoi intimider ? As-tu déjà intimidé ? Si un professeur m’intimide, que dois-je faire ? Ce ne sont que quelques exemples de questions posées par les jeunes lors de la conférence. Le message transmis est clair : «Ça ne peut plus continuer comme ça!» De plus en plus d’enfants, dont la majorité est entre la 4e année du primaire et du secondaire, sont conscientisés au phénomène de l’intimidation.

«À l’École secondaire l’Odyssée (à Val-Bélair), une jeune fille m’a dit: » moi j’ai fait ça. Je me sens mal et je vis de la culpabilité », rapporte Roy. Je lui ai dit toi aussi tu as le droit de chercher des ressources et d’en parler, car faire des erreurs ça fait partie du processus d’apprentissage […] il faut aussi revaloriser les gens qui prennent conscience de ce qu’ils ont fait et non les juger. À partir de ce moment-là, on s’en va dans la bonne direction.»

Des témoignages de culpabilité, Jasmin Roy en voit constamment. Il remarque que le «malheureux» suicide de la jeune Marjorie Raymond a été l’élément déclencheur. Les adultes tout comme les enfants ont pris conscience de l’ampleur des désastres causés par l’intimidation. «C’est plus dans la conscience collective qu’il y a eu du changement dernièrement. Il y a changement de mentalité important et je crois que c’est le premier pas vers une amélioration», dit-il.

Grâce aux projets pilotes de sa fondation dans quatre écoles de la province, le président souhaite briser le silence. Après une année de sensibilisation, le bilan des actions posées par la Fondation Jasmin Roy devrait être déposé d’ici la fin de l’année. L’instigateur espère qu’il pourra étendre son projet sur l’ensemble des écoles du Québec afin de leur fournir les ressources nécessaires pour combattre l’intimidation.

«Il ne faut pas juste faire le projet pilote sur une année, car je pense qu’il faut regarder ça sur une génération pour voir la conséquence de ce que l’on fait. C’est sur qu’on ne réglera pas tous les problèmes de violence de notre société, car il y en a beaucoup. Mais, déjà si on arrive à rendre un milieu plus sécuritaire, on va améliorer beaucoup les choses», conclut-il.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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