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30 ans et plusieurs projets pour la Société d’histoire de Sillery

HISTOIRE.Une année chargée est à prévoir pour le 30e anniversaire de la Société d’histoire de Sillery.

En effet, elle travaille présentement sur de gros dossiers, notamment celui d’agrandir le territoire zoné patrimoine culturel. Beaucoup d’initiatives sont prises par le comité de bénévoles, mais ce dernier reçoit peu de réponses déplore le président de la Société d’histoire de Sillery, Jean-Louis Vallée.

«On veut bien protéger le patrimoine et la richesse culturelle que renferme le quartier de Sillery, mais il nous faut de l’aide de la Ville de Québec. Malheureusement, même si on travaille à protéger des bijoux du patrimoine québécois, la Ville détruit tout sous son passage. Mystérieusement, il y a beaucoup de dossiers de tour de condos ou de bureaux qui se concrétisent dans le coin alors que le zonage ne le permet normalement pas», soutient-il.

Il renchérit en disant que la Ville n’était aucunement à l’écoute des demandes de la Société d’histoire de Sillery. À preuve, Jean-Louis Vallée explique que c’est plus facile d’avoir une réponse d’un ministre que des propres conseillers de sa ville. «Quand il y a des demandes de rencontre qui se perdent et que nos demandes ne sont jamais acceptées, c’est un peu décourageant», déplore-t-il.

Tout de même, il reste confiant quant à la suite des choses pour la Société puisqu’il y a plusieurs autres projets sur planche, dont deux ouvrages qui devraient sortir à l’automne 2015 et un projet de documentaire.

Les ouvrages relateront l’histoire de deux demeures très connues dans le quartier, soit la Villa Clairmont ainsi que la Ville Bagatelle. Grâce aux écrits et aux témoignages, des bénévoles de la Société d’histoire racontent l’histoire des habitants de ces demeures.

«C’est bien différent des autres ouvrages que nous avons publiés précédemment puisque cette fois, on se concentre davantage sur comment l’endroit a voyagé dans le temps», explique Jean-Louis Vallée.

Quant au documentaire, la Société est toujours en attente de subventions. Le projet consistera en une série d’entrevues avec des personnes âgées qui ont demeuré dans le quartier de Sillery. Ceux-ci raconteront leurs souvenirs d’antan, ce qui permettra à la société de recueillir leur témoignage avant que ceux-ci s’éteignent.

«C’est une triste réalité, mais les sources d’informations les plus fiables en ce moment, c’est eux et nous voulons faire le projet pour garder une trace de leur mémoire», dit-il.

Évolution difficile

Bien que les projets ne manquent pas, la Société d’histoire de Sillery éprouve des problèmes bien plus sérieux que l’ignorance de la Ville de Québec. Son équipe de bénévoles commence à se faire vieillissante ce qui fait en sorte que la société stagne.

«Les bénévoles sont super, mais l’informatique c’est difficile pour eux. Cela amène plusieurs problèmes, dont celui de la distribution de notre parution bisannuelle, La Charcotte. On n’est pas en mesure de faire le virage électronique et l’impression papier nous coûte très cher», confie le président de la société.

De plus, il renchérit en disant que les bénévoles se font de plus en plus rare et la société et obligée de se tourner vers des historiens qui ne sont pas dans les moyens de l’organisme.

«On est de plus en plus obligé de se tourner vers des professionnels pour nos ouvrages. En plus, dernièrement l’Université Laval a annoncé l’abolition du Baccalauréat en ethnologie, c’est très décevant puisqu’il y avait de nombreux étudiants qui nous aidaient gratuitement. Heureusement, nous allons disposer de deux ans pour nous retourner vers d’autres ressources», ajoute tristement Jean-Louis Vallée.

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