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Attention à la qualité de l’air

CHAUFFAGE AU BOIS. À l’aube de la saison hivernale, moment de l’année où les citoyens chauffent le plus avec le poêle à bois, le comité de la qualité de l’air du quartier de l’Aéroport souhaite conscientiser la population aux meilleurs moments d’utilisation pour ce type de chauffage.

Pour le comité, l’objectif est de sensibiliser les citoyens aux problèmes causés par le chauffage au bois et les foyers extérieurs et de réduire leur impact au niveau santé, sécurité et environnement.

«C’est une situation qui existe déjà. On veut créer le réflexe», affirme Alain Michard du comité de la qualité de l’air qui insiste aussi sur l’importance des petits gestes. «Il y a beaucoup de petits gestes à poser par les gens comme changer un poêle non conforme.»

Selon le comité, un poêle à bois non certifié émet autant de particules fines dans l’atmosphère en neuf heures qu’une automobile parcourant 18 000 kilomètres. Il est possible de connaître les normes pour les poêles à bois sur le site du gouvernement du Québec.

La vice-présidente du conseil de quartier, Lucie St-Gelais, met quant à elle l’accent sur la santé. «Si on fait brûler du bois en situation de smog, c’est à soi-même qu’on fait du mal.» Pour elle, aller voir l’indice de la qualité de l’air avant d’utiliser les foyers et poêles à bois devrait être un automatisme. «On ne veut plus enfumer nos maisons avec la cigarette, mais on accepte actuellement d’enfumer la cour de nos voisins», ajoute Nicole Thibault du comité de la qualité de l’air qui voit aussi des effets néfastes sur la santé.

Le cas spécial de Champigny

«Le secteur de Champigny est comme une cuvette. Lorsqu’il n’y a pas de vent, la pollution et le smog restent», explique Alain Michard. Il ajoute que c’est la même chose dans le cas où des gens font brûler du bois. La fumée reste. Selon le comité, une maison sur trois utilise le chauffage au bois dans le quartier de Champigny.

Une sonde a d’ailleurs été placée dans le milieu du secteur de l’aéroport, précisément au parc des Primevères. «On a pu détecter qu’en 2014, il y a eu seulement 90 heures dans toute l’année où l’indice de la qualité de l’air était mauvais. On aimerait une diminution de 50% des 90 heures.»

M. Michard nuance la situation. «On ne veut pas interdire les poêles à bois, on souhaite seulement que les gens soient plus attentifs à l’indice de qualité de l’air et ne fassent pas de feu lors des journées de smog. Avant d’interdire, on va informer.»

La conclusion du comité est que les citoyens vont devoir jouer leur rôle pour arranger la situation sans avoir à aller aux autorités pour des mesures légales.

L’indice de la qualité de l’air indiqué par la sonde de Champigny est disponible sur le site du ministère de l’Environnement du Québec.

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