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L’arbre, une ressource précieuse à conserver

ENVIRONNEMENT. Selon des chercheurs au Centre de foresterie des Laurentides du Canada, à deux pas du campus de l’Université Laval, la valeur moyenne d’un arbre serait de 700$.

Des arbres plus matures pourraient toutefois valoir quelques milliers de dollars. Pour chaque dollar investi dans un arbre, un bénéfice de 1,35$ à 3,20$ peut être dégagé. Des centaines de chercheurs travaillant au Centre déploient de nombreux efforts pour préserver cette ressource naturelle et lui donner les armes nécessaires, afin de combattre des espèces envahissantes et des maladies.

«On a identifié 17 maladies prioritaires au Canada qui attaquent les arbres. Par exemple, la maladie appelée l’encre du chêne rouge, présente dans l’Ouest canadien et américain, a coûté 21,2 M$ de dommages. Elle est impossible à éradiquer», souligne le chercheur Danny Rioux.

Épidémie à venir

Selon les travaux des scientifiques Véronique Martel et Deepa Pureswaran, une épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette noire serait imminente. «C’est une des particularités de la tordeuse. L’épidémie se produit sur un cycle de 30 à 40 ans, sinon on n’en trouve à peu près pas. Mais depuis 2006, des foyers d’infestation commencent à grandir et la conséquence directe est la défoliation. Un arbre totalement défolié ne peut plus produire de photosynthèse. C’est comme s’il arrêtait de respirer», illustre Véronique Martel.

Ainsi, un projet de recherche a vu le jour près de Baie-Comeau, pour lutter contre l’insecte indigène qui ravage les populations de conifères, en se nourrissant des bourgeons de la pousse annuelle.

«On a trouvé une bactérie dans la nature. Les larves s’en nourrissent et leur système digestif s’en trouve attaqué. Il existe aussi une petite guêpe pouvant tuer la tordeuse. Mais elle est si petite qu’elle est inoffensive pour l’homme», ajoute Mme Martel.

Deepa Pureswaran, collègue de recherche de Mme Martel, renchérit en soulignant que des travaux ont été débutés l’été dernier, cette fois à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, toujours concernant la tordeuse. «On teste en ce moment l’efficacité d’un insecticide qui s’attaque au stade larvaire de la tordeuse. C’est comme une fausse hormone de croissance qui amène la chenille à se transformer au moment où elle n’est pas prête. Elle ne peut supporter ce changement prématuré et elle en meurt», détaille-t-elle.

Menace pour les espèces indigènes

Biologiste et scientifique à l’Insectarium René-Martineau du Centre de foresterie des Laurentides, Georges Pelletier souligne que les espèces exotiques envahissantes peuvent s’attaquer non seulement aux arbres, mais représenter aussi une menace pour les espèces indigènes.

«Elles risquent de mettre en voie d’extinction les espèces indigènes. Souvent, les espèces exotiques n’ont pas de prédateur connu, et ça peut prendre de 15 à 20 ans pour contrôler le système de prédation des espèces exotiques introduites», résume-t-il.

Groupe Québec Hebdo

Quelques maladies dites «prioritaires» au Canada

– Encre du chêne rouge

– Noyer cendré

– Rouille vésiculeuse

– Encre du chêne rouge

– Tordeuse de l’épinette noire

(Source: Centre de foresterie du Canada)

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