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Un ponton artisanal prisonnier du lac Saint-Augustin

Les randonneurs qui déplorent la présence d’un ponton artisanal coincé dans les glaces du lac Saint-Augustin devront faire contre mauvaise fortune bon cœur. Le radeau doté d’une cabane plutôt rudimentaire qu’on peut apercevoir en parcourant les sentiers du parc riverain est là pour rester… du moins jusqu’à la fonte printanière.

Une résidente du secteur qui arpente régulièrement les pistes piétonnes trouve que cette structure flottante n’est pas très esthétique. Lise Côté affirme avoir tenté en vain de se plaindre aux instances concernées. «La Ville de Saint-Augustin prétend que le dossier revient au ministère de l’Environnement, alors que de ce côté on me dit de m’en remettre à la municipalité. Je n’ai pas eu plus de succès auprès du comité de citoyens du lac Saint-Augustin», déplore-t-elle.

Vérification faite, la conseillère en communication à Saint-Augustin-de-Desmaures, Julie Imbeault, indique qu’aucune plainte à ce sujet n’a été déposée. «En fait, c’est la première fois qu’on en entend parler. Vous nous l’apprenez», souligne celle-ci en précisant qu’il n’existe pas de règlement municipal pour ce type de situation. Elle trouve néanmoins dommage que l’embarcation doive rester dans le paysage jusqu’au printemps prochain, ce qui pourrait lui occasionner des dommages.

Du côté du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, le porte-parole Frédérick Fournier rappelle que «dans une situation pareille nul ne doit émettre de contaminant dans l’eau du lac. Si ce n’est effectivement pas le cas, le MDDEP n’a pas le mandat d’intervenir dans un tel dossier d’intérêt municipal.»

Rencontré sur les lieux, le propriétaire de la cabane flottante, Réal Tremblay, soutient qu’il s’agit d’une installation temporaire de loisir et ne souhaite pas créer de remous. Depuis plusieurs années, le résident du pourtour du lac installe son radeau habitable à un endroit différent du lac. Il admet que le choix de son site cet hiver se trouve peut-être trop près de la rive et du sentier dans la portion sud-ouest du plan d’eau.

«J’aurais dû le placer plus en retrait près de la petite pointe plus à l’ouest. Maintenant, il est trop tard. Le lac est complètement gelé et mon ponton est pris dans 18 à 20 pouces de glace», confie M. Tremblay qui affirme respecter les règles fédérales qui s’appliquent aux embarcations sur tout plan d’eau.

Invitation à en profiter

Fervent de nature et de loisirs d’hiver, l’homme répète ne pas vouloir déplaire à personne. Il invite d’ailleurs les usagers du parc riverain et du lac à profiter de ses modestes installations pour mettre leurs patins et se reposer. «L’an prochain, je choisirai certainement un autre site», rassure M. Tremblay.

Non loin de là, par un beau dimanche après-midi, un jeune homme s’adonnait à la pêche blanche, tandis que plusieurs autres disputaient un match de hockey sur une étendue de glace infinie.

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