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Les soins envers les communautés religieuses en péril

En déficit depuis plusieurs années, certaines communautés religieuses des terrains situés sur le site patrimonial de Sillery ont souligné aux membres du Conseil du patrimoine culturel du Québec la nécessité de pouvoir en disposer, pour assurer la mission et le bien-être, mais de pouvoir vendre aussi à un coût raisonnable.

«Les ressources qu’on a, ce sont les propriétés. Advenant de ne pas pouvoir vendre à un prix raisonnable, les communautés religieuses pourront difficilement continuer le soutien des religieuses âgées et malades et continuer d’autres œuvres qu’elles ont», a témoigné le Père Marcel Poirier, des Pères Augustins du Montmartre canadien, dans le cadre des audiences publiques sur le plan de conservation du site patrimonial de Sillery, hier, au Montmartre canadien.

Le Père Poirier poursuit en entrevue, en indiquant que l’infirmerie des sœurs de Sainte-Jeanne d’Arc coûte notamment plus d’un million de dollars par année. «Ça nécessite des ressources énormes pour lesquelles on n’a pas de subvention de l’État. Pour les Augustins, on est en déficit permanent depuis 15 ans. On a pu le couvrir uniquement parce qu’on a vendu des propriétés ailleurs qui nous ont permis de fonctionner. On a des choses à financer, mais on attendait de voir les orientations que voulait prendre le gouvernement», a poursuivi le religieux.

De son côté, sœur Céline Latulippe, des religieuses de Jésus-Marie de Sillery a abondé dans le même sens que le Père Poirier sur la nécessité de disposer de leurs biens, tout en soulignant au passage que la parcelle de terrain vendue sur les terrains de Jésus-Marie leur a «causé une bonne perte, en raison des percées visuelles».

«Manque de vision» selon Guérette

La conseillère indépendante du Vieux-Québec – Montcalm Anne Guérette, parmi les intervenants aux audiences publiques mercredi soir, a dénoncé le manque de vision et de leadership dans le dossier du site patrimonial de Sillery.

«Depuis que j’ai déposé mon mémoire en 2006, il ne s’est rien passé à part de la consultation. (…) S’il y a une chose qui devait être faite depuis longtemps, c’est bien de déterminer ce qu’on permet sur le terrain. On sera capable ensuite d’établir une valeur. Le gouvernement du Québec a établi de bons critères, mais pour aller plus loin, on devrait lancer un concours d’architecture», a-t-elle proposé.

Amorcées le 27 mars, les audiences publiques sur le plan de conservation du site patrimonial de Sillery se poursuivent les 2 et 3 avril au Montmartre canadien. Après l’étude des mémoires élaborés par les organismes et citoyens, le ministre de la Culture Maka Kotto devra livrer une version finale du plan de conservation à la fin du mois de juin 2013.

Groupe Québec Hebdo.

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