Revendiquer le droit de manger en paix
ESSAI LITTÉRAIRE. Après 18 mois de privations et de pertes de liberté élémentaire, les temps semblent propices à la remise en question de certains modèles et stéréotypes solidement ancrés. C’est exactement ce que propose Karine Gravel dans son livre De la culture des diètes à l’alimentation intuitive. Elle y livre un plaidoyer en faveur du droit de manger en paix sans culpabiliser.
Enfant, Karine Gravel pensait que toutes les mamans, comme la sienne, suivaient une diète amaigrissante. Puis, l’année avant de commencer son baccalauréat, elle s’est demandé si elle était assez mince pour réaliser des études en nutrition. Après plusieurs années de pratique professionnelle et de cheminement personnel, la docteure en nutrition de Québec se dit «consternée de voir autant de personnes, surtout des femmes, insatisfaites de leur poids ou de leur image».
Dans cet essai, elle offre un florilège de souvenirs, de connaissances, d’observations, d’expériences cliniques, de constats et d’analyses «pour s’affranchir de la culture des diètes». Elle propose de manger plus librement dans un monde qui cherche souvent à commercialiser la quête inaccessible de la minceur et du corps parfait.
Ce livre publié par KO Éditions ne verse pas dans l’énumération de conseils nutritionnels ni de recommandations alimentaires. C’est un appel, tout en douceur, à une révolution de notre façon de penser la relation qu’on entretient avec la nourriture et avec soi.
