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La parole aux candidats de la circonscription de Louis-Hébert

Photo: Métro Média - Archives

ÉLECTION. Cette semaine, L’Appel vous présente les candidats dans la circonscription de Louis-Hébert à l’aide de trois questions ciblant des enjeux majeurs.

Ancien député fédéral de Louis-Hébert, Denis Blanchette est un sociodémocrate ayant rejoint les rangs du Parti vert en raison de sa sensibilité aux questions environnementales. Photo gracieuseté

Denis Blanchette, Parti vert du Canada

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«L’actuelle quatrième vague nous éloigne de la relance postpandémie qui a servi de prétexte pour déclencher une élection non souhaitée par la population. La reprise devra faire de Québec une ville plus résiliente, offrant un meilleur support à la production locale, ainsi qu’au développement de logements abordables et de projets de transport collectif favorisant les déplacements interrives et vers la banlieue. À moyen et long terme, le rôle de l’Université Laval est crucial dans la recherche et le développement de technologies plus vertes.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«La région de Québec est déjà bien pourvue en autoroutes, si bien que la construction d’un troisième lien paraît futile. Le gouvernement fédéral doit supporter non seulement le transport collectif en zone urbaine, mais également le transport interurbain en provenance des zones périphériques. Cela permettra de réduire le transport individuel tout en favorisant l’occupation du territoire, sans nécessairement encourager l’étalement urbain. De plus, des infrastructures fluviales et sur rail de proximité peuvent améliorer la fluidité des déplacements.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«Le Canada est le seul pays du G7 qui émet plus de gaz à effet de serre (GES) qu’au moment de la signature de l’Accord de Paris, et ce, malgré la pandémie. L’échec des libéraux est criant en la matière. Si on veut réduire les effets des changements climatiques, il faut agir maintenant. Au Québec, le transport génère 43% des GES. En accélérant la cadence de l’électrification des transports et en augmentant notre capacité de recherche dans les secteurs les plus polluants (raffineries, cimenteries et alumineries), le Québec pourrait rapidement faire bonne figure.»

Ali Dahan Ph.D. est un ex-diplomate à la retraite et notamment président fondateur de l’Union des Africains du Québec et amis solidaires de l’Afrique (UAQASA). Photo gracieuseté

Ali Dahan, Indépendant

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«Il y a un manque criant de main-d’œuvre à Québec. C’est pourquoi je m’engage à œuvrer sur la formation et l’aide aux entreprises qui embauchent au salaire minimum. Pour ce faire, je privilégie les moyens incitatifs à l’emploi, comme le salaire minimum à 17$, la garderie à 7$, la mobilité des personnes et la construction de plus de logements sociaux et abordables. Cela va encourager l’intégration des personnes vulnérables qui veulent travailler pour sortir de la pauvreté.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«Le transport régional est une pierre angulaire du développement économique. Rapidement, il faudrait améliorer la desserte de l’ouest vers l’est avec des bus électriques. Car, la mobilité des travailleurs de Louis-Hébert n’est pas adéquate pour aller vers le quartier d’affaires d’Estimauville. Oui au tramway, mais il faudrait envisager une solution pour que Québec et Lévis soient plus accessibles dans l’intérêt de nos travailleurs. L’option d’un train régional est à envisager.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«La protection de l’environnement passe par une prise de conscience collective et plus particulièrement de la part de nos responsables politiques pour résoudre le problème des changements climatiques. Or, le gouvernement sortant n’a rien fait pour remédier à la situation. Il a acheté le Trans Mountain au prix fort de 12G$. Il est impératif de réduire nos émissions de dioxyde de carbone. Il n’a pas respecté sa promesse d’implanter les 2 milliards d’arbres et j’en passe.»

Père de trois enfants, détenteur d’un bacc en biologie et d’une maîtrise en relations internationales de l’Université Laval, Marc Dean est conseiller à la recherche au SPGQ. Photo gracieuseté

Marc Dean, Bloc québécois

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«La pandémie nous a permis de voir les failles de notre système public de santé. Contrairement à d’autres qui voient la relance comme quelque chose d’exclusif au secteur privé, je suis d’avis qu’il faut investir en premier lieu dans la santé et l’éducation pour redresser la situation. Il y a un manque criant de personnel dans ces secteurs. Ça fait trop longtemps qu’on les néglige. On doit ça à nos enfants et nos aînés. Le fédéral doit augmenter sa contribution dans le financement des soins de santé à 35%. C’est un minimum et non un maximum. Et bien sûr, le transport collectif et actif.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«Je ne crois pas qu’il faille opposer les adeptes de l’automobile et du transport collectif. L’automobile reste le moyen de transport le plus facile à utiliser. Pour inciter les gens à laisser leur auto à la maison, il faut une offre de transport collectif confortable. Abribus chauffés, autobus électriques et transport par rail sont des exemples de confort partout dans le monde. Le réseau express de la capitale est un bon début. Il faut voir la fluidité du transport dans la région comme un défi impliquant les deux rives. Il faut toutefois voir ça comme quelque chose d’évolutif.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«Il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le Québec a fait des choix énergétiques écologiques comme l’hydroélectricité. C’est le secteur du transport qui produit le plus de GES actuellement. Québec a besoin d’un virage transport collectif et actif. Elle peut s’inspirer de villes équivalentes comme Helsinki, Oslo, Copenhague ou Stockholm pour y arriver. Métros, trains de banlieue, tramways, autobus, vélos et marche sont les voies de l’avenir. Il ne faut pas s’en priver sur la base de préjugés superficiels. Il faut faire toutes les analyses d’ingénierie pour faire les bons choix.»

Ayant grandi, étudié et toujours vécu dans Louis-Hébert, Gilles Lépine est en outre ex-directeur du RSEQ et du Rouge et Or de l’Université Laval. Photo gracieuseté

Gilles Lépine, Parti conservateur du Canada

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«La pénurie de main-d’œuvre est un enjeu très important dans la région. L’investissement dans l’innovation et le soutien aux employeurs font partie du plan de redressement proposé par notre parti. Particulièrement pour les secteurs les plus touchés comme l’hébergement, la restauration et le tourisme. Le redressement des finances publiques est un aspect primordial également. Les déficits creusés par les libéraux affectent tous les ménages de Louis-Hébert. Aussi, on doit s’occuper du niveau de détresse beaucoup plus élevé de nos concitoyens depuis la pandémie.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«L’appui clair de notre chef à soutenir à hauteur de 40% la construction du 3e lien démontre la philosophie de partenariat que nous porterons au gouvernement du Québec. Le soutien à la finalisation du projet de transport structurant de la ville reste bien entendu une priorité. Pour la circonscription de Louis-Hébert, je garderai un œil sur le projet innovant TREQ. L’aéroport de Québec risque d’y jouer un rôle fort important. Évidemment, on ne peut passer sous silence le dossier du pont de Québec.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«Le Parti conservateur a un plan élaboré et réaliste pour s’attaquer aux changements climatiques. Nous nous engageons à respecter les accords de Paris en réduisant les émanations de 30%. Pour y arriver, nous avons une multitude d’engagements, dont favoriser l’électrification des véhicules. Toute stratégie environnementale doit tenir compte de l’aspect international, si nous souhaitons réellement avoir un impact. Comme travailler avec nos partenaires internationaux pour combattre le plastique dans les océans. Nous allons défendre le Canada sur la scène mondiale en insistant pour que les gros pollueurs, comme la Chine, contribuent à faire leur part.»

Ayant grandi à Sainte-Foy et ayant complété des études en droit, Joël Lightbound a occupé diverses fonctions parlementaires aux Finances, à la Santé et à la Sécurité depuis 2015. Photo gracieuseté

Joël Lightbound, Parti libéral du Canada (député sortant)

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«La relance se doit d’être inclusive et tendre vers la transition qui s’impose vers des énergies propres. Nos investissements doivent stimuler la croissance et s’appuyer sur des idées progressistes. Par exemple, la création de 37 000 places en garderie et nos investissements en formation permettront une plus grande participation de tous, tout en s’attaquant à la pénurie de main-d’œuvre. Enfin, nous devons continuer d’encourager nos entreprises à être innovantes, tout en bâtissant nos capacités de production locale. Notre investissement de 173M$ dans Médicago, pour produire des vaccins ici à Québec, s’inscrit dans cette vision.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«Il ne fait aucun doute que nous devons prioriser le transport en commun pour lutter contre les changements climatiques. À ce chapitre, notre investissement historique dans le réseau de transport structurant à Québec permettra d’avoir un réseau moderne et digne d’une ville comme Québec. La prochaine étape est de faciliter le transport collectif entre les villes. À ce chapitre, je me réjouis de notre investissement de 500M$ pour commencer la construction d’un train grande fréquence Québec-Toronto, qui permettra des départs plus réguliers, des voies dédiées, un trajet plus rapide et confortable.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«Il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions et des cibles ambitieuses, il faut un plan crédible et réaliste pour les atteindre. Pour la première fois, le Canada a un tel plan qui passe par un prix sur la pollution fort et croissant, de 30$ à 170$ la tonne de GES en 2030. Qui passe aussi par des investissements en transport en commun et en écorénovations, par l’interdiction des plastiques à usage unique et l’élimination des subventions aux énergies fossiles, par 2 milliards d’arbres plantés d’ici 2030, par plus de véhicules électriques et une plus grande protection du territoire. Nous sommes sur la bonne voie.»

Doctorant en chimie des polymères de l’Université Laval, Hamid Nadji est courtier immobilier, en plus d’être actif au sein du Regroupement des propriétaires de taxi de la capitale. Photo gracieuseté

Hamid Nadji, Nouveau parti démocratique

Sur quels principaux aspects locaux doit s’appuyer la relance postpandémie?

«La relance postpandémie doit être inclusive. Soutenir le Québec en bonifiant son programme de garderies est essentiel pour une relance vraiment féministe. Notre relance doit également être verte. On doit soutenir les PME et les nouvelles pouces (start-up) dans des secteurs de pointe qui aideront notre économie à faire la transition. Des secteurs comme l’intelligence artificielle et celui de l’optique photonique, très présents à Québec, font partie de la solution. En demandant aux ultrariches et aux entreprises ayant réalisé des profits excessifs pendant la pandémie de payer leur juste part, on peut y arriver.»

Quelles sont vos priorités en matière de transport régional?

«Le projet de troisième lien est une erreur. Une nouvelle autoroute sous le fleuve n’est pas la solution pour enrayer le trafic et pour lutter contre la crise climatique. Au NPD, nous allons tout faire pour investir massivement dans des projets de transport collectif structurants. Pour y parvenir, nous allons privilégier des produits d’ici et d’ailleurs au pays afin de stimuler également la croissance postpandémie. Conservateurs et libéraux veulent financer ce projet pharaonique, qui n’est définitivement pas un projet d’avenir. Ils appartiennent au passé, le NPD appartient au présent.»

Et l’environnement, comment on s’en occupe dans l’immédiat?

«Au NPD, la solution est simple: on cesse immédiatement de financer à outrance les industries des énergies fossiles. Depuis qu’ils sont au pouvoir, les libéraux investissent 10G$ par année dans le pétrole et le gaz. C’est pourtant des sommes qui pourraient nous servir à faire la transition vers une économie plus verte tout en soutenant nos travailleurs qui doivent se réorienter pour s’adapter à cette nouvelle réalité.»

Alexandre Marleau, Parti populaire du Canada

Le bulletin de vote dans Louis-Hébert comportera le nom d’un autre candidat connu, soit celui d’Alexandre Marleau, pour le Parti populaire du Canada (PPC). Toutefois, malgré plusieurs tentatives, son organisation n’a pas fait suivre ses réponses au journal.

Métro Média

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