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Un casque pour chaque tête à protéger

Porte-parole régional, Alexandre Thivierge a livré un témoignage éloquent sur les dangers d’une chute à vélo sans casque. Il est ici accompagné du maire Sylvain Juneau et de la ministre Geneviève Guilbault. Photo: /Métro Média – François Cattapan

LOISIRS. Avec le temps, les bons réflexes préventifs gagnent du terrain. Autant on ne conçoit plus prendre la voiture sans attacher sa ceinture de sécurité ou aller en bateau sans veste de flottaison, autant il faut développer l’automatisme du port du casque lors des activités sportives. C’est le mandat que se donne l’organisme Avec Toute ma Tête, dans le cadre de sa tournée «Jamais Sans Mon Casque!».

De passage dans la région de Québec, au parc du Millénaire à Saint-Augustin, le fondateur de l’initiative provinciale a rappelé l’importance de protéger notre tête à tout âge. «D’abord, insiste Simon Poulin, parce qu’on en a qu’une. Ensuite, parce que les blessures à la tête sont évitables simplement en portant un casque. Car, il suffit d’une fraction de seconde pour chuter. Et les traumatismes crâniens peuvent causer des problèmes permanents, qui vont handicaper le reste de notre existence.»

Dans sa démarche, l’organisme compte sur l’adhésion des adultes et, surtout, des parents, afin de donner l’exemple. Reste que la mission d’Avec Toute ma Tête cible particulièrement la sensibilisation auprès des jeunes à la prévention lors des activités sportives et récréatives. M. Poulin reconnaît qu’il reste du travail à faire auprès des «braves et invincibles» ados de 12 à 17 ans. C’est dans cette optique que la tournée s’associe à des représentants jeunesse.

Vie hypothéquée

À cet égard, le témoignage du porte-parole régional s’avère très éloquent. Alexandre Thivierge a subi un sévère traumatisme crânien lors d’un accident de vélo de montagne sans casque. Le bête accident survenu en 2015 l’a laissé deux mois dans le coma. Il a ensuite dû suivre une année complète de réadaptation, pour réapprendre toutes les facettes du quotidien d’une personne autonome et indépendante.

Le directeur et fondateur d’Avec Toute ma Tête, Simon Poulin, profite de la tournée «Jamais Sans Mon Casque!» pour équiper certains jeunes. /Photo Métro Média – François Cattapan

«J’ai encore des problèmes de mobilité du côté de mon corps. Je dois m’adapter continuellement pour compenser. Ce qui m’indispose le plus, c’est la perte de vision d’un œil et donc de profondeur de champ, ainsi que l’absence permanente d’odorat. Ces séquelles irréversibles auront des impacts sur le reste de ma vie. Je recommande donc le port du casque, parce qu’un imprévu peut tout faire basculer», suggère Alexandre.

Offensive ciblée

Dans le but de livrer son message auprès de la clientèle récalcitrante, l’organisme concentre ses efforts à des endroits stratégiques. Ainsi, Avec Toute ma Tête visite les parcs, aussi bien que les camps de jour et les maisons des jeunes (MDJ). De plus, ses programmes scolaires encouragent le renforcement autonome par des choix judicieux et de saines habitudes.

Profitant de commandites et de subventions, la tournée «Jamais Sans Mon Casque!» veut aussi aider. Parfois, un jeune qui vient de s’acheter un vélo, une planche ou une trottinette n’a simplement plus les économies pour s’offrir des équipements de sécurité. C’est pourquoi elle prévoit une distribution de 9000 casques gratuits cette année, dont 500 dans la région de Québec. La démarche annuelle s’attarde également aux sports de glisse en hiver. Car, ce n’est pas moins dangereux de chuter en patins ou en skis.

Pour plus d’information: jamaissansmoncasque.org et avectoutematete.org.

Ce qu’ils en pensent:

«Comme parents, on veut que nos enfants s’amusent, mais de façon sécuritaire. Cette activité de sensibilisation est nécessaire et les adultes doivent prêcher par l’exemple. Avec un casque, ce n’est pas moins le fun et ça permet d’éviter le pire.» – Geneviève Guilbault, députée de Louis-Hébert, ministre de la Sécurité publique, responsable de la Capitale et ambassadrice «Jamais Sans Mon Casque!»

«Le port du casque, c’est comme la ceinture en auto. Ça progresse et ça s’implante pour devenir la normalité. Les mentalités évoluent. Ne pas avoir de casque à vélo ou en planche devient inconcevable. Tout comme jouer au hockey sans casque serait impensable.» – Sylvain Juneau, maire de Saint-Augustin-de-Desmaures

Assurément, les adultes et les parents doivent donner l’exemple pour sensibiliser la couche réfractaire des ados de 12 à 17 ans. /Photo Métro Média – François Cattapan

Québec Hebdo

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