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Amélioration continue des soins palliatifs et de fin de vie

En vue d’enrichir les pratiques en la matière, l’Université Laval instaure l’Institut de soins palliatifs et de fin de vie, en partenariat avec la Maison Michel‑Sarrazin. /Photo gracieuseté – 123RF Photo:

SANTÉ. Bien qu’encore jeune dans sa pratique moderne, le milieu des soins palliatifs évolue dans son soutien aux patients atteints d’un cancer terminal ou d’une maladie incurable. Mû par un souci d’amélioration continue, il cherche à bonifier ses façons de faire. Tel est le mandat derrière la création par l’Université Laval de l’Institut de soins palliatifs et de fin de vie (ISPFV), en partenariat avec la Maison Michel‑Sarrazin.

Ce nouveau repère dans le domaine est issu d’une vaste mobilisation de la communauté universitaire. Elle a été orchestrée par les doyens de la Faculté de médecine, Julien Poitras, et de la Faculté des sciences sociales, François Gélineau. Défenseurs d’une vision humaniste, ils ont uni leurs efforts pour élaborer une plateforme qui favorise les synergies entre la production des savoirs et leur mise en action. Et ce, tant dans les pratiques cliniques et organisationnelles que dans le développement d’une approche concertée dans le soulagement des maladies graves et incurables.

À cet égard, l’Institut regroupera les acteurs de la communauté scientifique, ainsi que des soignants et bénévoles, tout en mobilisant la participation citoyenne en faveur de l’innovation sociale. Plus qu’un rassemblement d’expertises, il favorisera une culture de recherche et d’enseignement transdisciplinaire. Son but est de soutenir la formation d’une relève qualifiée de cliniciens, de chercheurs et de gestionnaires capables de relever les défis associés aux enjeux cliniques et sociétaux de la fin de vie.

«Préoccupés avant tout par la qualité de vie des patients et leurs proches, nous souhaitons contribuer à bâtir une société compatissante et bienveillante en relation avec les soins de fin de vie. Pour y parvenir, il faut prendre en compte l’ensemble de la trajectoire de soins du bénéficiaire et de son projet de vie, du diagnostic jusqu’à son décès puis au deuil», indique Lucie Baillargeon, codirectrice de l’ISPFV et professeure associée au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence.

«Par ses activités de recherche et de transfert des connaissances, l’Institut contribuera à l’amélioration de la qualité, de l’accessibilité et de l’équité des soins prodigués aux personnes souffrant de toute maladie incurable et à leurs proches. Ainsi, ce nouvel institut universitaire permettra de consolider ce pôle d’expertise unique au Canada et au sein de l’ensemble de la francophonie», ajoute Serge Dumont, codirecteur de l’ISPFV et professeur émérite à l’École de travail social et de criminologie.

Mission partagée

Les objectifs ciblés se trouvent en concordance avec l’essence de la mission de la Maison Michel-Sarrazin, Depuis ses débuts, ce centre hospitalier privé installé sur le chemin Saint-Louis à Sillery développe et peaufine ses services spécifiques en soins palliatifs et de fin de vie. Fondé en 1985 et agréé par les instances gouvernementales en santé, l’établissement à vocation suprarégionale accueille dans la compassion et le respect 15 patients atteints de cancer en phase terminale. Son expertise dans l’amélioration de la qualité de vie de ces personnes malades a d’ailleurs servi de base à l’instauration d’une trentaine d’autres ressources similaires à la grandeur du Québec.

«La création de cet Institut marque une étape importante dans la collaboration entre l’Université Laval et la Maison Michel-Sarrazin, première maison francophone en soins palliatifs au Québec. Ensemble, nos établissements ont toujours appuyé le développement de riches curriculums de formations disciplinaires de base et de programmes de développement professionnel continu spécialisés en soins de fin de vie», souligne Brigitte Laflamme, directrice générale de la Maison Michel-Sarrazin.

Par le passé, ce partenariat a permis de créer, en 1997, la première équipe de recherche multidisciplinaire en soins palliatifs du Québec. La création de l’ISPFV s’inscrit dans la suite logique des choses, en misant sur un accompagnement encore plus optimal des malades et de leur famille. Pour se faire, l’avenir de ce domaine s’inscrit dans une optique d’interdisciplinarité et de partage de connaissances. Cette collaboration interprofessionnelle permettra d’apprendre ensemble pour mieux travailler ensemble.

7 facultés impliquées

L’ISPFV regroupe des acteurs de sept facultés de l’Université Laval: médecine, sciences sociales, sciences infirmières, pharmacie, droit, théologie et philosophie. S’ajoutent plusieurs organismes, dont l’Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés (IVPSA) et l’Institut d’éthique appliquée (IDÉA).

*À noter que les soins palliatifs ne sont pas destinés seulement aux patients atteints de cancer terminal, mais à tous ceux souffrant de maladies graves et incurables (incluant l’insuffisance cardiaque et la maladie neuro-dégénérative).

Première ressource francophone en soins palliatifs au Québec, la Maison Michel-Sarrazin est devenue une référence dans ce domaine depuis 36 ans. /Photo Métro Média – François Cattapan

Québec Hebdo

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