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Les cols bleus lorettains menacent de recourir à la grève

Photo: Métro Média – Archives

MUNICIPAL. Insatisfaits des offres finales déposées par la Ville de L’Ancienne-Lorette, les employés municipaux ont voté à 82% mercredi pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Ayant néanmoins progressées sur plusieurs plans, les négociations achoppent sur les propositions touchant la rémunération.

En effet, les parties se sont entendues sur plusieurs clauses normatives. Cependant, les syndiqués estiment que la Ville peut encore faire mieux sur le plan du rattrapage et des augmentations salariales ainsi que sur les horaires. Ils déplorent en moyenne un retard salarial de plus de 3% par rapport à leurs collègues de Québec. Cet écart atteindrait jusqu’à 10%, selon le métier, sans compter le régime de retraite.

«Nous reconnaissons la logique d’un écart entre une municipalité comme L’Ancienne-Lorette et une agglomération urbaine comme Québec. Néanmoins, il faut se comparer à nos voisins les mieux traités, si on veut améliorer notre situation. À 2,5% de hausse par an, c’est insuffisant seulement pour couvrir la progression de l’Indice des prix à la consommation (IPC) anticipée pour les cinq prochaines années. Ce n’est pas vrai qu’on va laisser nos membres s’appauvrir en acceptant des offres faméliques. C’est une question d’équité», déclare Mario Jean, conseiller syndical du SCFP affilié à la FTQ.

Déception et étonnement

De son côté, l’administration municipale se montre «déçue et étonnée de la sortie publique du syndicat. Les négociations amorcées en pleine pandémie se sont toujours déroulées dans un climat cordial et les relations de travail sont demeurées bonnes pendant toute cette période. La Ville s’explique difficilement la position du SCFP quant aux possibles moyens de pression évoqués, considérant les offres patronales concurrentielles en ce qui a trait aux salaires, aux horaires et à la sécurité d’emploi.»

Ouvert à négocier

Au cours des prochaines semaines, le syndicat envisage de déployer divers moyens de pression, afin de sensibiliser la population à leur cause. Bien qu’aucune rencontre ne soit prévue à court terme, la porte reste ouverte à la poursuite des négociations. Même chose à la Ville où, malgré l’incompréhension, on affirme demeurer en mode solutions et on continue à favoriser l’ouverture et le dialogue.

Précisons que le groupe d’une centaine de syndiqués comprend les cols bleus, le personnel des installations sportives et aquatiques ainsi que les brigadiers et brigadières. Leur contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2020.

Québec Hebdo

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