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Le tramway fait craindre pour les milieux humides dans Chaudière

Le collectif La ville que nous voulons rappelle que le secteur Chaudière est inscrit au Répertoire des milieux naturels d’intérêt de Québec. /Photo Métro Média – François Cattapan Photo:

ENVIRONNEMENT. Favorable au déploiement du réseau de tramway sur le territoire de Québec, le collectif La ville que nous voulons s’inquiète néanmoins de ses impacts sur la nature. Particulièrement pour l’implantation du centre d’entretien dans le secteur Chaudière, où se trouvent plusieurs milieux humides menacés.

Pour l’organisme, il aurait été préférable que le terminus ouest soit localisé du côté de l’édifice du Revenu, dans le coin de la rue Marly. Cependant, ce secteur comptant des boisés anciens protégés ne peut accueillir un immense garage de fin de rame. «Reste que la façon de desservir la population en transport en commun dépend de la densité de l’endroit où elle habite ou travaille. S’il s’agit d’implanter un mode de transport à haute fréquence, une forte densité est requise. Ce n’est pas le cas actuellement pour Chaudière», explique son porte-parole Serge Roy.

À son avis, pour l’instant, les espoirs de développement et de densification ne sont pas au rendez-vous. «D’un côté, observe-t-il, le Domaine Legendre fait essentiellement place à des maisons unifamiliales, donc à faible densité. À l’autre extrémité, près de l’autoroute 40, les nouveaux commerces à grande surface comme Ikea attirent des consommateurs qui se déplacent avec leur véhicule. Entre les deux, on retrouve des milieux naturels en danger, alors qu’ils devraient être conservés selon un inventaire floristique commandé par la Ville de Québec.»

Selon M. Roy, l’intention de la municipalité de créer un développement de TOD (Transit Oriented Development) autour du terminus ouest du tramway s’avère intéressante. «Toutefois, déplore-t-il, la mise en place du concept reste à voir. D’abord, le site ciblé semble coïncider avec celui d’un milieu naturel de compensation établi en vertu de la Loi sur l’environnement. De surcroît, la perspective de prolonger la rue Mendel jusqu’au boulevard du Versant-Nord n’est rien pour encourage l’abandon de l’auto au profit du tramway. Notre collectif restera donc attentif à l’évolution du dossier.»

Mesures protectrices prévues

Lors de la présentation de sa Vision d’aménagement du secteur Chaudière, le maire de Québec Régis Labeaume s’est voulu rassurant «pour ce territoire où tout reste à faire». La Ville souhaite y créer un milieu de vie dynamique de type TOD pensé autour de la fin de ligne du réseau structurant de transport en commun. L’objectif consiste à encadrer la construction d’habitations, de commerces et d’entreprises technologiques, en plus de conserver des milieux naturels et d’améliorer les déplacements actifs.

Parmi les aspects qui doivent guider le développement du secteur, il est question de créer des milieux de vie diversifiés autour de noyaux commerciaux et d’emplois. On vise également une intégration harmonieuse des divers types de constructions et des projets innovants. Aussi, on veut privilégier la création d’un milieu à échelle humaine axée sur le développement durable. Enfin, la Ville prévoit la création d’un réseau d’espaces publics favorisant la conservation de milieux naturels et hydriques d’intérêt.

«L’arrivée du tramway et la densification éventuelle du secteur Chaudière risquent d’accroître la pression sur les milieux naturels vulnérables.» – Serge Roy, porte-parole du collectif La ville que nous voulons

La faible densité actuelle fait craindre pour l’attrait réel du tramway sur la partie basse de Cap-Rouge. /Photo Métro Média – François Cattapan

Québec Hebdo

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