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Relance axée sur le créneau électrique pour le Groupe Garneau

Pour Louis Garneau, le salut de son entreprise passe par la créativité et le design, dans des créneaux à valeur ajoutée. /Photo gracieuseté Photo:

DÉVELOPPEMENT. Maintenant que son plan de restructuration est solidement implanté, grâce à l’appui de nouveaux investisseurs, le Groupe Garneau cible de nouveaux objectifs afin d’assurer sa croissance. Voulant profiter de l’effervescence qui anime tant le loisir que le sport et même le transport sur deux roues, le manufacturier de vélos de Saint-Augustin a de grandes ambitions pour pérenniser sa marque.

Ayant obtenu l’aval de ses créanciers pour repartir sur de nouvelles bases à la fin de l’été dernier, l’équipe en place a pu concrétiser son plan de relance. Une étape rendue possible à la suite du refinancement soutenu par la Corporation financière Champlain, Investissement Québec et la Banque Nationale. L’entreprise qui célébrera bientôt quatre décennies d’existence entame donc une nouvelle ère avec sérénité.

L’intention de la direction est de miser sur les forces créatrices et innovantes qui ont pavé sa voie. Parmi les options envisagées pour poursuivre sa route vers la réussite, une attention spéciale sera accordée au marché du vélo à assistance électrique (VAE). «Notre projet consiste à devenir un joueur important dans le marché mondial de ce segment de production. L’avenir s’annonce prometteur puisqu’on estime qu’il se vendra deux fois plus de vélos électriques que de voitures d’ici 2033», souligne Louis Garneau.

Celui qui demeure principal actionnaire et président du c.a. de la compagnie entend maintenir une diversité de produits pour combler l’ensemble des besoins. Du même souffle, il souhaite optimiser sa gamme de vélos allant de la performance de route au junior, en passant par les hybrides et même les fat bike, en ajoutant un volet assistance. «La demande est là, constate-t-il, de bonnes opportunités d’affaires se profilent. Il y a actuellement une croissance mondiale des vélos électriques. C’est une bonne nouvelle, car il va falloir équiper ces adeptes et leur offrir une solution cycliste complète.»

Bien amorcée, la relance du Groupe Garneau se concrétise en misant sur la créativité et l’innovation, notamment par une réponse à la demande de vélos à assistance. /Photo gracieuseté

Marché effervescent

Assurément, un entrepreneur ne choisit jamais le moment où il devra affronter l’adversité et lutter pour sa survie. Tous préféreraient idéalement éviter cette éventualité. Néanmoins, force est d’admettre que pour le Groupe Garneau, la dure réalité survient à un moment favorable. En effet, les astres étaient alignés pour favoriser une transition. Celle-ci s’est opérée par l’abandon de la production manufacturière à grande échelle, pour se concentrer les créneaux à valeur ajoutée comme la création et le design d’équipements et de vêtements de vélo.

Qui plus est, l’aventure 2.0 s’amorce alors que le marché du vélo n’a jamais été aussi florissant. Les boutiques spécialisées roulent à plein régime, les clients font la file à leur porte et on craint les ruptures d’inventaire pour un second printemps de suite. Certes, la pandémie a rendu populaires les sports individuels, dont le vélo, la raquette et le ski. Or, loin d’être éphémère, la tendance s’annonce durable. «Ces marchés seront en croissance pendant au moins 10 à 15 ans. Une prévision renforcée par l’engagement graduel de la société en faveur du transport actif. Cela se concrétise notamment par l’électrification des vélos et la volonté de réduire les gaz à effet de serre. Le moment est parfait pour démarrer notre projet stratégique», affirme M. Garneau.

Vers une entrée en bourse

Autre orientation après avoir solidement établi sa relance, le Groupe Garneau prépare son inscription boursière dans un horizon de deux ans. Ceux qui connaissent l’homme d’affaires savent qu’il s’agit d’un changement de cap majeur pour celui qui a toujours voulu éviter cette option par crainte d’une mainmise étrangère. L’épreuve de la dernière année, alors qu’il est passé de la menace de tout perdre à un retour aussi rapide qu’inespéré à la rentabilité, aura contribué à sa réflexion.

«Dans les circonstances, le moment s’avère idéal pour songer à devenir une entreprise publique. Comme un athlète olympique, on a besoin de quelques années pour se préparer à cette grande course. J’ai pris mon inspiration en siégeant sur les c.a. de Cascades et de Maax. Mon but est de m’assurer que l’entreprise demeure un fleuron québécois. Étant rendu à une étape où il faudra innover et investir pour s’imposer sur le marché mondial, la meilleure façon d’y parvenir est la bourse. Je veux faire partie du Québec Inc.», conclut Louis Garneau avec enthousiasme.

«Les experts anticipent une croissance économique post-pandémie, comme il y en a eu une après la guerre. Nous serons prêts à participer à ce boum.» – Louis Garneau, président du c.a. du Groupe Garneau

L’homme d’affaires voit dans une entrée en bourse une façon de permettre aux employés d’investir dans l’entreprise et d’éviter une prise de contrôle étrangère. /Photo gracieuseté

Québec Hebdo

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