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La portion ouest du tramway vitale pour Cap-Rouge

Coincé entre l’autoroute 40 et la côte de Cap-Rouge, le secteur bénéficierait de nouveau lien vers Sainte-Foy que lui procurerait le passage du tramway. /Photo Métro Média – François Cattapan Photo:

URBANISME. Inquiet de constater l’hésitation manifestée par le palier provincial dans l’élaboration du projet de tramway, le conseil de quartier de Cap-Rouge prend position. Au nom des citoyens qu’ils représentent, ses membres demandent à la députée locale, Geneviève Guilbault, de protéger la portion ouest du tracé ébauché par la Ville de Québec. Ils y voient une solution à des besoins cruciaux de l’endroit.

La récente proposition du gouvernement caquiste de réduire le trajet et de ne pas desservir le territoire au-delà du Plateau de Sainte-Foy déçoit fortement. Pour les principaux intéressés, le prolongement des rails jusqu’au secteur Chaudière comporte des impacts positifs directs et indirects pour l’ensemble du voisinage. Parmi ces retombées favorables énumérées dans une lettre transmise à la députée ministre, on note la possibilité de désenclaver le quartier.

Le conseil de quartier de Cap-Rouge compte sur le maintien de la portion ouest du tramway, pour assurer le développement du secteur Chaudière. /Photo Métro Média – François Cattapan

«Actuellement, les résidents sont coincés entre l’autoroute 40 et la côte de Cap-Rouge. Les issues se font rares. Or, le projet de réseau structurant de la Ville inclut la création de la côte Mendel, pour relier le secteur Chaudière à la Pointe de Sainte-Foy. Ce nouvel axe permettra la circulation du tramway, mais aussi une meilleure fluidité de la circulation automobile dans le quartier. En plus, il offrira au passage un lien piétonnier et cyclable réclamé depuis longtemps par nos citoyens», rappelle le président du conseil de quartier, Louis Martin.

Ces mêmes doléances ont été transmises lors des sessions du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), l’automne dernier. Cette fois, on revient à la charge de façon plus locale, auprès de la députée représentante des électeurs de Cap-Rouge. M. Martin en profite pour signifier à Mme Guilbault que l’enjeu de désenclaver le secteur faisait partie de ses engagements politiques. Il ajoute que l’occasion est propice pour tenir parole.

Du côté de l’élue provinciale, on décline les demandes d’entrevue sur le sujet. «Nous ne tenons pas à commenter ce dossier pour l’instant», se limite à répondre Amélie Paquet, attachée de presse au cabinet de la vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique, ministre responsable de la région de la Capitale et députée provinciale de Louis-Hébert. La demande d’entretien privé transmise par le président du conseil de quartier n’est pas davantage à l’ordre du jour, au moment d’écrire ces lignes.

Développement compromis

La missive conclut en évoquant plusieurs autres aspects positifs à l’arrivée du tramway dans le quartier. «Mentionnons d’abord l’amélioration de la desserte du transport en commun pour cette banlieue. Ensuite, la revitalisation et le développement résidentiel d’un secteur négligé de Cap-Rouge, créant au passage un milieu de vie dynamique sur le site d’un ancien dépotoir. Enfin, en plus des aménagements urbains, la préservation et la valorisation de milieux naturels, boisés et espaces verts, qui se trouvent négligés et ignorés», insiste M. Martin.

Pourtant, lorsqu’interrogé plus tôt sur les conditions de réalisation de la vision de la Ville de Québec pour le secteur Chaudière, le maire Régis Labeaume a été on ne peut plus clair. «Sans le tramway, il ne peut y avoir de concept d’urbanisation de type TOD (Transit oriented development). Ça compromet tout le processus d’aménagement axé sur la présence d’un transport lourd.»

De plus, le projet déjà présenté aux résidents prévoit une forme de densification graduelle composée d’une mixité d’habitations, de commerces et d’entreprises technologiques. Le tout doit se déployer non seulement autour de la fin de ligne du tramway, mais de son éventuel centre d’entretien. Comme à plusieurs autres endroits le long du tracé envisagé, de nombreux investissements immobiliers se trouvent freinés. Sans feu vert au réseau structurant de transport en commun, leur concrétisation reste hypothétique.

«Au bureau de Mme Guilbault, on affirme qu’elle n’est pas contre la portion ouest du tramway. Nous voulons plus que ça et attendons de sa part un appui au projet.» – Louis Martin, président du conseil de quartier de Cap-Rouge

Sans la présence de la fin de ligne ouest du tramway, le développement urbain de type TOD est compromis pour le secteur Chaudière. /Esquisse gracieuseté – Ville de Québec

Québec Hebdo

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