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Terrains du MTQ à L’Ancienne-Lorette gardés en réserve

Avec l’autorisation du MTQ, toujours propriétaire du site, l’endroit est sillonné de sentiers accessibles quatre saisons. /Photo Métro Média – François Cattapan Photo:

Rétrocession à oublier

TRANSPORT. Manifesté depuis belle lurette, il faut oublier l’espoir des élus et résidents lorettains de voir rétrocédés les terrains réservés pour un hypothétique prolongement de l’autoroute 40. Bien que le caucus régional des députés provinciaux a mis au rancart l’étude de faisabilité en ce sens, les parcelles réservées à cet effet demeureront la propriété du ministère des Transports du Québec.

L’information en ce sens a été confirmée par le député caquiste local et ministre du gouvernement Legault, Éric Caire, lors d’un entretien de début d’année. Le représentant de La Peltrie, circonscription englobant le territoire de L’Ancienne-Lorette, a été on ne peut plus clair. «J’ai toujours été conséquent à ce sujet au fil des ans. Je suis contre un prolongement autoroutier à cet endroit. L’espace est insuffisant pour prévoir des voies d’accès et de desserte. L’option d’une structure surélevée s’avère un non-sens sur les plans financiers et techniques.»

Par contre, il ne peut s’avancer en faveur d’une rétrocession des terrains qui traversent L’Ancienne-Lorette d’est en ouest. «Ce qu’on fait valoir au MTQ, c’est qu’une telle éventualité est envisageable pour des parcelles classées excédentaires. Or, ce n’est pas le cas pour celles dont il est question ici», explique M. Caire. Précisant avoir des discussions régulières avec son collègue aux Transports, François Bonnardel, il se réjouit qu’un usage partiel et temporaire ait été accordé à la Ville.

Les Lorettains qui rêvent de récupérer les terrains prévus pour le prolongement de l’autoroute 40 doivent se raviser, car ceux-ci restent propriété du MTQ. /Photo Métro Média – François Cattapan

Épée de Damoclès

Cette autorisation a déjà permis l’aménagement de sentiers, de mobiliers urbains et de jardins communautaires. Le député provincial local souhaite élargir l’entente à l’ensemble du secteur. Toutefois, il faut que les installations soient légères et non-permanentes. Ce qui fait dire à certains résidents du coin que tant qu’il en sera ainsi et que les terrains resteront la propriété de l’État, ils ne seront jamais à l’abri. Un nouveau gouvernement pourrait revenir à la charge, laissant planer une épée de Damoclès à perpétuité dans ce dossier.

Un risque réel que reconnaît Éric Caire. «Un prolongement d’autoroute reste exclu à cet endroit. Mais, évoque-t-il, on ne peut dire que dans l’avenir, le MTQ n’en aura pas besoin pour améliorer l’efficacité du réseau routier de la Capitale. Cela pourrait se concrétiser par le passage d’une infrastructure moins envahissante, comme un boulevard urbain ou une ligne de transport en commun pour desservir l’aéroport. Ce n’est pas demain la veille, mais il s’agit d’une éventualité qui fait que les terrains ne sont pas excédentaires, et donc, qu’ils ne peuvent être remis à la Ville de L’Ancienne-Lorette.»

Deuil des espoirs

Animés de grandes ambitions, les élus municipaux vont devoir faire leur deuil des espoirs qu’ils nourrissaient de récupérer les terrains qui divisent leur territoire. Eux comme le comité citoyen Mobilisation 40 voient leur souhait de modifier la vocation du site repoussé aux calendres grecques. Après le soulagement occasionné par la mise sur la glace de l’étude de faisabilité du prolongement de l’autoroute Félix-Leclerc (40) jusqu’à Saint-Augustin, l’incertitude persiste.

C’est n’est donc pas bientôt que le désir du défunt maire Émile Loranger sera exaucer de récupérer les terrains réservés dans les années 1960 par la MTQ, pour y bâtir des logements résidentiels. Moins ambitieux, le conseiller municipal devenu maire, Gaétan Pageau, y voit un espace vert déjà très apprécié des Lorettains. «De champ en friche, faisait-il remarquer, c’est devenu un superbe boisé urbain. En plus, il sert de tampon dans le bassin versant de la rivière Lorette.» Quant au prolongement de la 40, si nécessaire, il suggérait qu’il soit envisagé au nord du territoire municipal.

Enjeux en lien avec les terrains ciblés

  • Séparation eu deux du territoire de L’Ancienne-Lorette.
  • Perte d’un espace vert devenu un boisé urbain apprécié.
  • Corridor au cœur du bassin versant de la rivière Lorette.

Lire notre article précédent sur l’arrêt de l’étude de faisabilité du prolongement de l’autoroute 40.

Réservés en vue du prolongement de l’autoroute 40 depuis les années 1960, les terrains traversent L’Ancienne-Lorette d’est en ouest. /Photo Métro Média – François Cattapan

Québec Hebdo

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