Soutenez

Retour sur 115 ans d’histoire de Biscuits Leclerc

La fameuse boîte jaune assortie, une idée promotionnelle des années 1975. Photo: gracieuseté – collection Jean-Robert Leclerc

PATRIMOINE. L’évolution des gâteries et plaisirs alimentaires peut témoigner du cheminement d’une société à travers les époques. C’est ce que démontre de façon éloquente Catherine Ferland, dans son plus récent ouvrage gourmand. Avec la parution de Les Biscuits Leclerc: une histoire de coeur et de pépites, elle relate le développement de cette entreprise familiale de Québec, qui a toujours su se démarquer. Le but ultime étant d’occuper une place de choix dans le cœur et le garde-manger des foyers d’ici et d’ailleurs.

Bien connue des amateurs de récits sur les boissons et la consommation, l’auteure récidive avec un délicieux bouquin richement illustré sur l’histoire des Biscuits Leclerc. Pour se documenter, elle a pu puiser à même les archives et souvenirs de Jean-Robert Leclerc, le plus ancien descendant toujours vivant des fondateurs de la première heure. Les échanges initiaux quasi sous la forme de confidences ont amené Catherine Ferland à proposer d’immortaliser le tout dans un livre de collection.

Publié aux éditions du Septentrion, le livre de 224 pages abondamment illustré est vendu 29,95$ en librairie.

«J’ai eu le privilège d’avoir accès à un trésor de documents et témoignages relatant le parcours de la famille à travers ses générations d’entrepreneurs. Cela m’a permis de revisiter les moments charnières qui ont marqué le passé de cette grande compagnie. J’ai pu mettre certains faits en parallèle avec mes recherches complémentaires effectuées dans les archives des médias écrits. Au final, ça illustre à quel point cette histoire entrepreneuriale est imbriquée dans celle de Québec», raconte-t-elle.

Au fil du récit voulu à la fois anecdotique et chronologique, on apprend que cette compagnie appréciée des Québécois est née au début du XXe siècle dans la petite pièce arrière d’une maison familiale. Fidèles à leur volonté de proximité avec leurs employés, les patrons ont longtemps habité non loin des premières usines implantées à la basse-ville de Québec. Plutôt que de s’installer à la haute-ville, dans les quartiers huppés de Montcalm ou Sillery, ils préféraient s’imprégner de la réalité de l’entreprise.

Bien que désormais déménagée dans des installations modernes dans le parc industriel de Saint-Augustin, Biscuits Leclerc appartient toujours à des intérêts québécois 115 ans après sa création. Ce parcours est abondamment mis en images dans cet ouvrage agréable à feuilleter à travers la centaine de photos et illustrations inédites, offrant un attrayant complément au propos. Au passage, ces clins d’œil au passé font ressurgir bien des souvenirs gourmands.

Historienne, conférencière et auteure, Catherine Ferland a écrit de nombreux ouvrages, en plus de collaborer à divers médias et d’être la fondatrice des Rendez-vous d’histoire de Québec. /Photo gracieuseté – Édouard-Laurent Tremblay

Ingéniosité et persévérance

«Fondée en 1905, la biscuiterie François Leclerc est inextricablement liée à l’histoire du Québec, elle épouse et reflète les évolutions. Pour rivaliser avec une concur­rence féroce, pour surmonter tour à tour des incendies, des guerres mondiales et des crises économiques, pour saisir les occasions offertes par la mécanisation, ­l’essor des ­médias publicitaires et les développements informatiques, les générations successives de la famille Leclerc ont dû redoubler d’ingéniosité et de persévérance. Cette ténacité se traduit en fonction des époques, tantôt en occasions d’innover et tantôt en efforts de consolidation», souligne celle qui a pris plaisir à replonger au siècle dernier.

Catherine Ferland voit dans son ouvrage historique un solide message de détermination et de persistance à transmettre aux entrepreneurs. Surtout ceux qui traversent des moments d’incertitude en cette période de crise sanitaire inédite. À son avis, «le succès des Leclerc, qui rayonne à l’international, se veut une histoire qui fait du bien. On peut même y trouver des références au passé centenaires et des réalisations inspirantes pouvant être transposées de nos jours».

Il s’agit de la motivation première de ce livre qui présente au grand public la trajectoire fascinante des Biscuits Leclerc. Depuis de modestes débuts en basse-ville de Québec jusqu’à l’impressionnant déploiement nord-américain, le lecteur découvrira les stratégies et valeurs qui ont fait de cette biscuiterie un joueur majeur de la scène agroalimentaire et l’un des plus savoureux fleurons du Québec Inc.

«Avec mon livre sur Les Biscuits Leclerc, je relève le défi d’une confrontation gourmande amicale sur l’histoire sucrée du Québec avec mon conjoint Dave Corriveau, lui qui a écrit sur l’épopée des petits gâteaux Vachon.» -Catherine Ferland, auteure

Depuis les années 1980, l’entreprise a déménagé et agrandi ses installations dans le parc industriel qui porte le nom du fondateur à Saint-Augustin. /Photo Métro Média – François Cattapan

Québec Hebdo

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.