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Les défis de l’événementiel: Sénik se positionne pour l’après-pandémie

L’industrie événementielle a dû s’adapter et basculer en formule virtuelle ou hybride, d’ici à la relance anticipée en 2021. (Photo gracieuseté – Sénik) Photo:

AFFAIRES. S’il existe un secteur d’activité fortement ébranlé par l’actuelle crise sanitaire, c’est bien celui de l’événementiel. Or, pendant que certains joueurs réduisent le rythme en attendant des jours meilleurs, d’autres profitent de l’occasion pour croître. Voilà la posture prise par l’agence Sénik, qui a décidé de combler son ambition d’élargir son rayonnement dans la région de la capitale.

Assurément, la pertinence de poursuivre les négociations entamées pour faire l’acquisition de la firme locale Champagne Événements a été analysée. Au bout de son processus de réflexion, l’équipe de l’entreprise basée à Montréal avec un bureau satellite à Québec, dans le secteur Cap-Rouge, a conclu que les circonstances étaient favorables. La réponse consensuelle a été claire: «on n’a pas les moyens de gaspiller une crise», fidèlement au dicton cher au patron.

«Pour nous, ça s’est présenté comme un défi à relever et une opportunité à saisir. Plutôt que de céder à l’immobilisme, on y a vu une chance de grandir et développer nos services. C’est certain qu’à court terme, il faut rester modeste et réaliste dans nos attentes. Par contre, à moyen et long terme, l’événementiel va revenir en force. Nous serons alors bien positionnés pour tirer notre épingle du jeu», explique Sébastien David, président et copropriétaire de Sénik avec Nicholas-Olivier Caron et Sylvain Grégoire.

Avenir prometteur

Pour Sénik, l’intégration de Champagne Événements vise justement à diversifier son portefeuille de clientèles. L’objectif consiste à renforcer sa place de chef de file dans l’industrie, ainsi qu’à profiter des 30 ans d’expérience de sa fondatrice Lucie Champagne. Celle-ci contribuera au positionnement de l’entreprise en vue de la relance des activités. Entre temps, les troupes ne sont pas restées les bras croisés. Malgré une adaptation à la nouvelle réalité en temps de crise, le rôle de conceptualisation d’expérience pour les clients demeure. L’accompagnement se fait autant en mode virtuel qu’hybride.

Président et copropriétaire de l’agence Sénik, Sébastien David, a vu dans l’actuelle crise sanitaire une occasion de croissance. (Photo gracieuseté – Sénik)

De l’avis de M. David, l’organisation de rendez-vous à distance va sans doute durer encore un bout de temps. À ses yeux, c’est la meilleure façon de rassurer les employés, tout en gardant le contact. «Pour un certain temps, croit-il, les grands congrès et galas internationaux vont se convertir en rassemblements régionaux avec un lien visuel pour l’extérieur. Ce qu’on voit poindre pour l’avenir, c’est du soutien au succès du télétravail. Le besoin de cohésion et de sentir l’appartenance à l’entreprise va ramener avec plus de vigueur les activités de formation, de motivation et de promotion en 2021.»

Équipe préservée

Afin de se positionner favorablement pour la reprise éventuelle, les dirigeants de Sénik n’ont pas ménagé les efforts stratégiques. Le ralentissement causé par la Covid à la mi-mars a conduit à la création d’un plan de match en séquences. D’abord, les employés ont été mis en vacances rémunérées le temps d’absorber le choc et voir les options qui s’offraient. «La subvention salariale du fédéral nous a ensuite permis de garder actifs tous nos employés, tant à Montréal qu’à Québec. Ils ont d’abord été occupés à annuler, reporter ou réorganiser les événements prévus, incluant la gestion des réservations de salles et d’hôtels. Ensuite, nos ressources ont été conviées à contribuer à un processus créatif, afin d’ouvrir nos horizons aux nouvelles occasions d’affaires.»

Fondée en 2003, l’agence mise sur ses bases solides et sa réputation dans l’événementiel pour continuer sa progression. Déjà récompensée à plusieurs reprises lors des galas de l’industrie, l’entreprise qui réalise une centaine de projets par an vient d’ajouter un titre à son tableau honorifique. Elle a vu son président couronné du prix Professionnel de l’industrie événementielle canadienne de l’année. Signe des temps, la récompense a été décernée en formule virtuelle. Une façon de confirmer la nécessité de s’adapter afin de continuer à tenir des activités et favoriser les rencontres… même à distance.

Projections de reprise de l’industrie

  • Volet culturel et divertissement: reprise rapide malgré le défi de rentabilité avec des salles ouvertes partiellement (250 places);
  • Volet caritatif: très affecté par la Covid forçant à basculer vers des événements virtuels jusqu’à un retour d’ici la fin 2021;
  • Volet corporatif: le plus impacté en raison de la provenance des participants de l’extérieur reviendra en force en 2021.

Pour plus d’information sur l’entreprise: senik.ca.

Soudée, l’équipe qui a célébré récemment ses 15 ans a été maintenue en fonction, malgré l’arrêt quasi complet des activités au printemps. (Photo gracieuseté – Sénik)

Québec Hebdo

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