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La salinité du fleuve reste stable, sauf en hiver

C’est durant les redoux en hiver qu’on observe des pointes de salinité près des usines de traitement d’eau fluviales. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

ENVIRONNEMENT. Les municipalités comme Québec qui ont des prises d’eau potable dans le fleuve peuvent se rassurer. Des analyses récentes confirment que la zone de transition saline (ZTS) reste stable à l’est de l’Île d’Orléans. Les rares pointes observées sporadiquement surviennent en hiver, à la suite de conditions météorologiques nécessitant l’épandage de sels de déglaçage.

Ce constat émane de rapports présentés à la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) concernant la vulnérabilité des sources d’eau potable au fleuve, en regard de la salinité. Pour l’instant, les données analysées n’ont montré aucune anomalie significative à proximité des prises d’eau de Sainte-Foy, Saint-Romuald et Lévis.

«Depuis1999, fait-on valoir, des études ont soulevé l’hypothèse que les changements climatiques se traduiront par une hausse du niveau marin et une baisse du débit du Saint-Laurent. Cette situation pourrait provoquer une remontée de la ZTS vers l’amont (ouest), ce qui compromettrait l’alimentation en eau potable de plus de 200 000 personnes sur le territoire de la CMQ.»

Il ressort des rapports complémentaires présentés par les organismes Ouranos, Québec-Océan et l’Institut nordique de recherche en environnement que le niveau de salinité du fleuve n’a pas bougé. Cependant, il appert que des actions restent à prendre pour contrer les apports indésirables en hiver.

Par exemple, des concentrations de sels anormalement élevées ont été documentées dans plusieurs rivières et lacs, près des prises d’eau potable. À Québec, une concentration importante de sels a été observée dans les bassins versants de la rivière Saint-Charles, de la rivière du Cap Rouge et du lac Saint-Augustin. Les sels de déglaçage empruntant les effluents sont identifiés comme la source principale de contamination des cours d’eau.

Seuil de potabilité

Les études confirment «qu’à aucun moment, les valeurs observées aux usines n’ont dépassé le seuil de potabilité de1000μS/cm. Les analyses semblent indiquer que les pointes de salinité les plus importantes sont d’origine terrestre et non fluviale, et proviennent vraisemblablement de l’épandage de sels sur le territoire».

En effet, les pointes de salinité surviennent lorsque des précipitations ont lieu à des températures avoisinant 0°C. Cela laisse supposer que les sels sont transportés vers les cours d’eau par les réseaux d’égouts pluviaux ou les surverses des réseaux unitaires. La CMQ affirme donc que les pointes observées aux usines de traitement d’eau de Sainte-Foy, Desjardins et Lévis, ne proviennent pas d’un déplacement de la ZTS pour l’instant.

Situation des principales prises d’eau sur le fleuve dans la CMQ. (Carte gracieuseté)

Québec Hebdo

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