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Un propriétaire lorettain excédé par sa mésaventure résidentielle

L’énumération des doléances et reproches du citoyen Daniel Ouellet a provoqué une intervention du directeur général de L’Ancienne-Lorette, André Rousseau. (Photo tirée d’une vidéo) Photo:

MUNICIPAL. Découragé par les embûches, les mésaventures et les retards qu’il a vécus au cours de son projet de construction résidentielle haut de gamme à L’Ancienne-Lorette, un nouveau propriétaire a lancé un cri du cœur aux élus de l’endroit, lors de l’assemblée publique d’octobre.

Triste acquéreur de l’ancienne maison du notaire Hamel, dans la côte Saint-Jacques, Daniel Ouellet a raconté la série de problèmes rencontrés en cours de chantier auprès des services d’urbanisme et des travaux publics. Son énumération débute par des délais dans l’émission du permis de démolition du bâtiment existant, suivi d’imprécisions sur l’emplacement de l’entrée d’eau nécessaire pour déterminer la hauteur d’implantation de la nouvelle résidence.

«Ensuite, les plans approuvés avant l’achat du terrain ne l’étaient plus une fois devenu propriétaire. Mon entrée à double sortie jugée non sécuritaire a obligé la révision des plans, réalisés au coût de 30 000$. J’ai alors dû reculer la maison, ce qui nous a forcés à démolir la piscine creusée d’une valeur 50 000$ qu’on voulait garder», a dénoncé l’entrepreneur en excavation qui se trouve à en connaître un bout sur l’implantation d’une résidence, lui qui creuse en moyenne 1500 fondations par an.

«En plus de mal faire les travaux, comme la chaîne de rue en granit irrégulière et cassée qu’on me demande de payer, on a laissé des montagnes de résidus de creusage sur le terrain dont j’ai dû disposer à mes frais. Là, je demande aux élus d’intervenir dans mon dossier pour qu’on me rembourse et qu’on m’accorde une dérogation pour améliorer mon entrée», a réclamé M. Ouellet après une longue description de sa situation.

«Vous n’appuyez pas les citoyens, vous ne les aidez pas dans leur projet et vous faites tout pour les écoeurer. Là, j’ai mon voyage. J’ai au-delà de 1M$ d’investis depuis un an et ma conjointe est à bout et veut qu’on revende pis qu’on parte», a lancé l’homme la voix étreinte par l’émotion, ajoutant se croire victime de harcèlement de la part des employés de la Ville. Ceux-ci klaxonnent en passant devant chez lui, en plus d’éviter le devant de son terrain lors du nettoyage de la rue et de ne pas ramasser ses ordures.

Désaccord et suivi

Se sentant interpellé, le directeur général de L’Ancienne-Lorette a pris la parole pour déplorer les insinuations du citoyen. «M. Ouellet, c’est dommage ce soir, vous salissez la fonction publique. Je n’embarquerai pas dans ce jeu. Ce n’est pas très sympathique ce que vous dites, j’ai plein de notes favorables. Les gens travaillent bien et je n’ai que des félicitations pour le service d’urbanisme. Vous entremêlez plein de choses et vous faites passer la Ville comme étant non responsable. Pourtant, vous avez eu beaucoup de services et on a collaboré à votre projet», a tranché André Rousseau.

Devant une audience médusée par l’aventure rocambolesque vécue par Daniel Ouellet, la mairesse suppléante, Sylvie Falardeau, s’est faite rassurante. «On a entendu vos doléances. On va en rediscuter en comité d’administration. Il y a beaucoup de choses inconcevables dans ce que vous racontez», a-t-elle dit pour calmer les esprits.

Depuis qu’il a démoli l’ancienne maison du notaire Hamel, pour bâtir sa future demeure, Daniel Ouellet estime vivre l’enfer. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Québec Hebdo

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