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Deux décennies de partage intergénérationnel à la Maison des grands-parents de Sainte-Foy

L’atmosphère de chaleureuse amitié et de bienveillance prend tout son sens dès l’étape de l’accueil et de la collation. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

ÉDUCATION. La date ne pouvait être mieux choisie en ce mardi 1er octobre, Journée internationale des personnes aînées. C’est le moment qui a été désigné afin de célébrer le 20e anniversaire de la fondation de la Maison des grands-parents de Sainte-Foy et souligner le chemin parcouru au fil du temps.

Il aura fallu courage et détermination pour mettre ce projet sur les rails, comme il en faut toujours pour l’y maintenir. L’idée a d’abord germé dans la tête de Suzanne Meek-Lavallée, à la fin des années 1990, après avoir entendu parler de l’existence d’une ressource du genre instaurée à Villeray, dans la région de Montréal. La diplômée en services sociaux très engagée dans sa paroisse a convaincu quelques collaborateurs de la nécessité d’ajouter un tel organisme dans la communauté.

La présidente de la Maison des grands-parents de Sainte-Foy, Rosanne Montminy, est fière des installations et services offerts. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Visite du modèle original, lettre patente et repérage de locaux dans le presbytère de l’église Sainte-Geneviève mèneront finalement à la création de la Maison des grands-parents de Sainte-Foy, à l’automne 1999. Au départ, la petite trentaine de bénévoles se concentre sur l’aide aux devoirs pour les élèves référés par l’école voisine de Sainte-Geneviève, à laquelle s’est ajoutée celle de Notre-Dame-de-Foy. Avec le temps, les effectifs ont crû et les activités de soutien et d’animation se sont diversifiées.

«Aujourd’hui, nous sommes près d’une centaine d’aînés et offrons une grande variétés d’ateliers et de services. Du nombre, mentionnons la lecture, la correspondance, la cuisine, le jardinage, la menuiserie et le tricot. Cela permet à nos visiteurs de découvrir leurs habiletés, de reprendre confiance en eux et ainsi prévenir le décrochage scolaire. Nous offrons également un volet francisation pour aider les jeunes issus de l’immigration à faciliter leur intégration», explique la présidente de la Maison, Rosanne Montminy.

La lecture animée de contes fait partie des ateliers très appréciés des jeunes autant que des aînés. (Photo gracieuseté)

Bénéfices réciproques

Celle qui est retraitée de l’enseignement note au passage que les bienfaits des rencontres entre les enfants et leur grand-parent désigné sont multiples et partagés. «Cela correspond aux trois volets de notre mission. D’abord, énumère-t-elle, faciliter les relations intergénérationnelles des grands-parents auprès des jeunes, des familles et de la communauté. Ensuite, développer le sentiment d’appartenance intragénérationnel, afin de contribuer à briser l’isolement des personnes aînées. Enfin, faire la promotion d’une image positive de l’apport des aînés.»

À son avis, tout le monde y gagne. Les groupes de jeunes arrivent en courant et s’attablent pour manger la collation maison préparée par les bénévoles. Après avoir pris de l’énergie au sortir d’une longue journée de classe, ils retrouvent avec plaisir leur grand-parent. «Des relations de confiance se tissent et des confidences s’échangent. Parfois, des situations difficiles peuvent être corrigées et les aînés en retirent un sentiment d’estime pour avoir encore un rôle actif à jouer au profit de la société. Les témoignages en ce sens sont nombreux et toujours réconfortants», confie Mme Montminy.

Bilan et avenir

La base de la mission de l’organisme repose sur l’aide aux devoirs. (Photo gracieuseté)

En jetant un regard sur le passé, la présidente de la Maison des grands-parents de Sainte-Foy dresse un bilan positif des 20 ans d’existence de l’organisme. Elle la décrit comme étant «plus vivante que jamais». Toutefois, le recrutement de bénévoles demeure un défi constant. On en dénombre actuellement 93, alors qu’il en faudrait 110 à 120 pour assurer le roulement des opérations supervisées par une seule employée permanente. Il y a aussi le besoin de soutien financier, provenant principalement du gouvernement, qui nécessite des démarches perpétuelles auprès des institutions.

Comme si ces tâches ne suffisaient pas à occuper Rosanne Montminy à temps plein, voici qu’une ombre s’avance à l’horizon. L’église Sainte-Geneviève et son presbytère occupé par la Maison des grands-parents de Sainte-Foy font partie des biens excédentaires de la paroisse. L’éventualité d’une vente fait planer l’incertitude sur le fonctionnement de l’organisme, qui tire avantage de sa proximité avec l’école voisine du même nom que le lieu de culte. Déterminée, la principale intéressée s’attaquera à cette autre épreuve le moment venu. Pour l’instant, l’heure est aux célébrations du travail accompli.

Pour être membre et partager sa passion avec les jeunes, il faut avoir plus de 60 ans et satisfaire à une enquête sur les antécédents judiciaires. Information: maisongpsf.ca

Témoignages de grands-parents

«Ce bénévolat a donné un sens à ma vie, ainsi qu’espoir et joie de vivre. Je n’ai jamais pensé avoir une vieillesse aussi active, heureuse et sereine.» – Lucette Bélanger

«J’aime l’ambiance de la Maison et le bénévolat que j’y fais depuis 19 ans. Il s’agit d’une oasis de paix où il fait bon échanger avec de tous les milieux.» – Harold Leblanc

«Le contact régulier avec des enfants et des grands-parents actifs et bienveillants m’a permis de reprendre pied après une retraite prématurée.» – Rachel Laroche

Québec Hebdo

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