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Les citoyens de Cap-Rouge célèbrent le départ d’Anacolor

La porte-parole du RCQAC, Zeina Constantin, était heureuse de voir la saga Anacolor prendre fin. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

ENVIRONNEMENT. «Soyez fiers de cette victoire historique. C’est la preuve qu’il ne faut jamais sous-estimer la force d’un mouvement citoyen.»

C’est en ces mots empreints de détermination et d’émotion que Zeina Constantin, porte-parole du Regroupement citoyen pour la qualité de l’air de Cap-Rouge (RCQAC), a souligné la fin des opérations d’Anacolor sous le tracel ferroviaire. Elle et plusieurs citoyens se sont réunis sur le site de l’usine de peinture industrielle, au petit matin du mardi 1er octobre, date marquant l’arrêt des activités selon l’entente signée.

Les cheminées de l’usine de peinture ne crachent plus dans le ciel de Cap-Rouge. (Photo Métro Média – François Cattapan)

En point de presse, Mme Constantin a rappelé que le combat a été long, difficile et ponctué de rebondissements. La première plainte pour des émanations potentiellement nocives et des odeurs désagréables a été signifiée en décembre 2012 au ministère de l’Environnement. C’est à partir de cette époque que les voisins d’Anacolor estiment avoir subi une hausse de la production de l’entreprise, sans que celle-ci n’adapte ses installations pour mieux capter ses rejets atmosphériques.

«Au bout de sept ans de lutte et de sorties médiatiques pour faire entendre raison à la direction de l’usine, nous sommes arrivés à une entente commune. Celle-ci prévoyait la cessation des activités à Cap-Rouge le 30 septembre 2019, le déménagement d’Anacolor dans le parc industriel de Saint-Lambert-de-Lauzon, sur la rive-sud, grâce à un prêt gouvernemental de 9M$, le rachat des terrains par la Ville de Québec et un dédommagement pour les citoyens touchés», résume la militante.

Étapes à venir

Le RCQAC se dit soulagé et rassuré de savoir que les avocats de l’entreprise ont confirmé le respect de l’entente intervenue en juin 2018. (Photo Métro Média – François Cattapan)

La prochaine étape officielle, qui viendra sceller le dossier de façon définitive, aura lieu le lundi 21 octobre. La juge responsable doit alors entériner l’entente intervenue entre les parties. C’est à partir de ce moment que le dédommagement de 150 000$ devra être versé. La moitié ira aux avocats qui ont défendu la cause des citoyens, alors que les 75 000$ serviront au réaménagement du parc Provancher.

Pour illustrer à quel point cette saga demeure complexe et jalonnée d’incertitude, les négociations se poursuivent entre la Ville et Anacolor. La présence d’une servitude sur le terrain vient compromettre la portion de l’entente prévoyant son rachat par la municipalité au coût de 2,1M$. Les plans de l’administration Labeaume pour y faire du développement résidentiel et redonner un accès public aux berges de la rivière du Cap-Rouge semblent momentanément contrariés.

Quelques chiffres révélateurs

  • 1300 plaintes signifiées par les citoyens entre 2012 et 2019
  • 11 avis de non-conformité émis par le ministère de l’Environnement
  • 1,5km de rayon délimitant la zone affectée autour de l’usine

Québec Hebdo

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