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Initiative pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre chez Premier Aviation

La formation au DEP chez Premier Aviation permet d’intervenir en maintenance et remise à neuf d’aéronefs. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

Formation en structure d’aéronefs dans les hangars de l’aéroport

EMPLOI. Pendant que certaines entreprises subissent la pénurie de main-d’œuvre, d’autres misent sur des initiatives afin d’en atténuer les impacts. C’est la voie empruntée par Premier Aviation avec la mise sur pied d’une formation en entreprise, qui mène les participants à un stage rémunéré et, éventuellement, à pourvoir un poste.

Des salles de classe sont aménagées pour la partie théorique. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Comme plusieurs employeurs, l’entreprise spécialisée en maintenance d’aéronefs est confrontée à la rareté de travailleurs spécialisés. Pour contrer le problème et assurer sa croissance, Premier Aviation a aménagé ses locaux situés à l’Aéroport Jean-Lesage, de manière à accueillir les participants à une formation ciblée. Offerte en collaboration avec l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal, celle-ci mène à l’obtention du diplôme d’études professionnelles (DEP) en montage de structure d’avion.

«Nous accueillons la deuxième cohorte de ce projet qui s’avère gagnant-gagnant. La relève est formée dans le concret de l’industrie aérospatiale et cette réalité rend notre entreprise attrayante pour les étudiants inscrits au programme. Au terme de la première opération du genre menée en 2018, tous les nouveaux diplômés ont été embauchés à la fin de leur stage», précise le directeur des opérations, Sylvain Perron, pour illustrer les immenses besoins de main-d’œuvre dans tous les départements.

Il ajoute qu’il est encore possible d’intégrer le programme de formation en entreprise cet automne, dont la capacité d’accueil de 24 étudiants n’est pas atteinte. Les cours théoriques et pratiques d’une durée de 975 heures se répartissent en neuf mois d’études et trois mois de stage. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les prérequis sont minimes. Pour intégrer la classe chez Premier Aviation, il suffit d’avoir réussi ses études de niveau secondaire IV et d’être passionné par l’aérospatial.

Grands besoins

Un local avec tables de travail et établis sert à initier le volet pratique. (Photo Métro Média – François Cattapan)

«Nos besoins sont grands, car l’industrie est en croissance. Tout le monde qui démontre de l’intérêt peut avoir sa chance. Il y a de plus en plus de femmes qui intègrent nos rangs et même un retraité de 67 ans qui voulait faire un retour au travail. En plus du montage de structure d’avion, nous avons de poste à combler en mécanique, en entretien esthétique, ainsi qu’en avionique pour ceux qui ont la fibre techno», explique le directeur de projet Sébastien Pichette.

Le témoignage de Jean-Baptiste Boiget vient confirmer les opportunités qui s’offrent aux travailleurs dans l’industrie aéronautique. «Arrivé au Québec en réorientation de carrière, je cherchais une formation qualifiante. Étant à la fois intello et manuel, j’ai trouvé ici un défi à ma hauteur dans la création de pièces de remplacement pour avion. Le challenge pour la résolution de problèmes et le fait de participer à l’évolution de ce domaine me motivent grandement dans mon travail.»

Premier Aviation n’a pas l’intention de laisser la pénurie de main-d’œuvre freiner sa progression. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Croissance en vue

La nécessité d’assurer la formation et l’embauche de la relève ne semble pas près de s’estomper. Comme l’indique le directeur mise en marché et ventes, Jean-Claude Tewfik, «l’industrie du transport aérien ne cesse de croître partout dans le monde. Une récente étude (IATA) estime que le nombre de passagers pourrait doubler d’ici 2037, pour atteindre 8,2 milliards annuellement. Les compagnies aériennes se préparent en ce sens et le volume d’aéronefs sur le marché augmente constamment.»

Devant un avenir aussi prometteur, Premier Aviation n’a pas l’intention de rester les bras croisés et laisser la pénurie de main-d’œuvre freiner sa progression. Les installations de Québec de l’entreprise fondée à Trois-Rivières en 2002 ont un carnet de commandes rempli pour plusieurs années. Un plan d’expansion est même envisagé. Il faut donc attirer des travailleurs, quitte à les former sur place.

À propos de Premier Aviation

  • L’entreprise compte 125 employés à ses installations de Québec.
  • Spécialisée dans l’entretien d’avions régionaux de moins de 100 passagers.
  • Accréditée pour les marchés nord-américain, brésilien et européen.

Pour plus d’information: premieraviation.ca

Québec Hebdo

Les besoins de main-d’oeuvre sont grands dans une industrie aérospatiale en croissance avise le directeur de projet Sébastien Pichette. (Photo Métro Média – François Cattapan)

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