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Mobilisation écologique des élèves de l’école Saint-Louis-de-France

Les élèves de l'école Saint-Louis-de-France ont motivé leur demande de politique limitant l'usage du plastique au conseil des commissaires de la CSDD. (Photo gracieuseté) Photo: Alain Vezina

Pour une diminution de l’usage du plastique dans les écoles

ENVIRONNEMENT. Jeunes citoyens du monde préoccupés par la dégradation de la planète qui leur sera léguée, des élèves de l’école primaire Saint-Louis-de-France se mobilisent pour réduire la présence de plastique dans leur milieu de vie. Cette démarche, initiée il y a un an dans le cadre d’un projet parascolaire, a fait l’objet d’une présentation devant le conseil de la Commission scolaire des Découvreurs.

Estimant qu’il est temps d’agir pour un meilleur avenir, les élèves de 5e et 6e années sous la supervision de l’enseignante Nathalie Bergeron ont plaidé pour des gestes concrets. À leur avis, il est plus que temps que certaines mauvaises habitudes soient modifiées. C’est dans cette optique qu’ils ont demandé aux commissaires d’instaurer une politique limitant la consommation d’eau embouteillée et l’usage d’objets de plastique dans les écoles, les centres de formation et les bureaux de la CSDD.

Une initiative bien documentée et accompagnée d’images évocatrices, qui a été accueillie avec autant d’admiration que d’émotion par le conseil des commissaires. «J’ai trouvé ça très rassurant de voir ces jeunes se positionner pour une cause qui leur tient à cœur. Le plus beau dans leur geste, c’est l’aspect d’éducation à la citoyenneté qu’on y retrouve. Ça démontre toute la richesse pédagogique que peut avoir une activité parascolaire», a commenté le président de la CSDD, Alain Fortier.

Les objets de plastique jetés à l’eau sont entraînés par de grands courants marins appelés gyres. Ils convergent vers des points précis dans les océans. (Photo gracieuseté)

La présentation PowerPoint de 14 pages judicieusement illustrées faisait état des principaux objectifs visés par le projet étudiant. On y exprime notamment les désirs d’informer sur le défi environnemental lié à l’abondance de plastique éparpillé dans la nature d’inciter les gens à réduire leur consommation d’eau embouteillée et de proposer des solutions écologiques pour sauver les océans. Parmi celles-ci, le document suggère de boire l’eau du robinet, d’en apporter dans des gourdes d’eau réutilisables et de recycler les contenants de plastique.

Message reçu

En plus d’avoir bien pris connaissance des préoccupations des élèves, M. Fortier s’est engagé à donner suite à leur démarche. «Ça fait partie autant du processus éducatif que de la compréhension du fonctionnement de notre instance. Leur initiative ne restera pas lettre morte, assure-t-il. Nous l’avons accueillie et nous verrons à l’intégrer au processus décisionnel. Le comité de gouvernance a été mobilisé afin de prendre acte de la demande et de voir à la faisabilité de son application.»

Bref, on entend y aller en suivant les étapes, mais on sent que le conseil des commissaires de la CSDD a une oreille attentive. Les jeunes ont non seulement séduit les adultes, mais ils ont touché une corde sensible en mettant dans la balance leur inquiétude pour le futur. «Ils nous ont sensibilisés à évoluer dans le sens souhaité. Nous avons convenu d’aller de l’avant et de leur revenir avec un plan d’action d’ici la fin de l’année scolaire», a déclaré le président Fortier, sans cacher son penchant favorable.

La présence du plastique dans les océans cause la mort de près de 100 000 mammifères marins chaque année. (Photo gracieuseté)

Les élèves de l’école Saint-Louis-de-France vont plus loin en invitant leur commission scolaire à prévoir davantage de fontaines permettant le remplissage des gourdes, ainsi qu’à tendre vers l’élimination des objets plastiques à usage unique (ustensiles, assiettes, pailles, etc.). «Parce que nous sommes convaincus que par de petits gestes, nous pourrons changer les choses, il faut agir maintenant! Ces petits gestes s’apparentent peut-être à des gouttes d’eau dans l’océan, mais avec le temps, nous espérons qu’ils provoqueront une grande vague de changements dans les habitudes des gens», ont-ils conclu.

Impacts des bouteilles d’eau à usage unique

  • Cela nécessite une grande quantité d’énergie pour la produire et la transporter.
  • Plus de 89 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont vendues chaque année.
  • Une bouteille de plastique prend entre 100 et 1000 ans pour se décomposer.

Métro Média

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