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Les surplus de L’Ancienne-Lorette préservés pour sa cause

Le gouvernement provincial a mandaté la CMQ pour enquêter sur les agissements du maire Émile Loranger dans le dossier de la plainte pour harcèlement déposée contre lui. Photo: (Photo Métro Média – François Cattapan)

Contrairement à sa promesse faite au lendemain de la victoire en première instance contre l’Agglomération, le maire de L’Ancienne-Lorette, Émile Loranger, préfère jouer de prudence. Il a donc décidé de conserver les 4,5M$ obtenus des admissions de surfacturation de Québec pour poursuivre la cause portée par celle-ci devant la Cour d’appel.

Voilà l’explication que M. Loranger a donnée au conseiller municipal Gaétan Pageau. Ce dernier aurait souhaité que le maire respecte partiellement sa promesse envers les contribuables, en accordant une réduction de taxes municipales pour une partie du montant obtenu des admissions de Québec. Cela aurait pu représenter une baisse de 2% équivalente à environ 140$ par foyer.

Une idée intéressante, mais qui a été déclinée par le principal intéressé. «J’aime mieux ne pas courir de risque et verser l’argent dans les coffres de la Ville, jusqu’au dénouement final de ce dossier. On pourrait avoir besoin de fonds pour continuer d’assurer notre position et la loi municipale interdit les règlements d’emprunt pour financer les litiges débattus devant la Cour», a justifié le maire L’Ancienne-Lorette.

Concernant l’interdiction légale de verser un chèque aux contribuables, le maire Loranger s’est voulu rassurant en promettant de trouver une autre forme de compensation. Questionné sur Saint-Augustin, qui profite de la cause tripartite sans verser un sou, il a dit espérer que l’autre Ville défusionnée «allait avoir l’honnêteté de rembourser sa part des frais juridiques». Il reconnaît toutefois que rien ne l’oblige et qu’il n’a pas l’intention d’en faire la demande par les voies officielles auprès de son homologue Sylvain Juneau.

Enquête disciplinaire

Par ailleurs, Émile Loranger s’est mis dans l’embarras en renversant un vote à égalité (trois contre trois) portant sur une demande d’enquête concernant son comportement dans la plainte pour harcèlement psychologique déposée par une employée. Devant l’apparence de conflit d’intérêts dénoncée en assemblée publique, le gouvernement provincial a renversé la décision du conseil lorettain et demandé à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’enquêter sur les agissements du maire. Le tribunal administratif se penchera sur le respect des règles d’éthique municipales dans cette affaire.

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