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Une fin de subvention qui fait des vagues

Erigé au coût de 34M$ en 2015, le complexe sportif multifonctionnel de Saint-Augustin compte un bassin récréatif et un bassin de natation. (Photo gracieuseté) Photo:

Des citoyens du secteur des Bocages à Saint-Augustin digèrent mal la décision de la Ville de ne pas renouveler une subvention qui leur permettait d’utiliser la piscine du Campus Notre-Dame-de-Foy (CNDF) à moindre coût. Cette économie de dépenses entrera en vigueur en janvier 2019.

Résidente voisine de l’endroit, Carole Parent estime que la fin de la subvention municipale à la piscine du CNDF va faire passer les frais de baignade de 200$ à 300$ par session. «Pour quelqu’un comme moi qui profite de cette installation à l’automne, à l’hiver et à l’été, ça représente une augmentation de 300$ par an», déplore la dame qui habite tout près depuis 1987.

Après la démolition de l’aréna Activital et celle prochainement du Centre communautaire Jean-Marie-Roy, Mme Parent se désole de voir s’ajouter la réduction de services en partenariat avec le collège privé. «Je suis vraiment déçue et choquée qu’on nous coupe cette subvention.  J’ai l’impression que les gens des Bocages ne sont pas considérés.  On paie beaucoup de taxes, mais on obtient peu de services en retour», clame-t-elle.

Réorientation nécessaire

Interrogé sur les doléances venues à ses oreilles de la part de citoyens des Bocages, le maire de Saint-Augustin dit comprendre leur déception. Néanmoins, il y voit une réorganisation logique des services de baignade, puisque le nouveau complexe sportif multifonctionnel voisin de l’hôtel de ville contient deux piscines.

«Nous avions une entente sur 20 ans (1998-2018) avec le CNDF, explique Sylvain Juneau, pour laquelle nous avons contribué 1M$ à la rénovation de la piscine du collège en échange de tarifs préférentiels pour nos résidents. Celle-ci prend fin le 31 décembre, comme les gens ont été avisés. Or, avec non pas une, mais deux piscines municipales sous un même toit, nous devons y concentrer nos activités aquatiques.»

Le maire rappelle que ce n’est pas lui qui a fait bâtir un complexe sportif «pharaonesque» qui conviendrait à une ville de 200 000 habitants, alors que Saint-Augustin n’en compte que 20 000. Cependant, maintenant qu’il est pris avec, autant essayer de rentabiliser au maximum cette infrastructure municipale qui coûte annuellement 1M$ uniquement en frais d’entretenir et d’opération de ses piscines.

Le maire de Saint-Augustin, Sylvain Juneau, estime qu’il serait irresponsable de ne pas rentabiliser les piscines du complexe sportif municipal. (Photo Métro Média – Archives)

«Avec non pas une, mais deux piscines municipales sous un même toit, nous devons y concentrer nos activités aquatiques.

-Sylvain Juneau, maire de Saint-Augustin

Souci écologique

Carole Parent se montre consciente du haut niveau d’endettement de sa Ville. Néanmoins, elle trouve que les résidents des Bocages sont plus souvent appelés à faire leur part ou à en subir les effets négatifs. En plus, elle qui se rendait à la piscine à pied y voit un enjeu écologique étant donné qu’elle devra désormais prendre sa voiture.

Ce à quoi rétorque le maire Juneau qu’il serait irresponsable de la part de l’administration municipale de ne pas prioriser l’accès au complexe sportif érigé au coût de 34M$. Il s’empresse d’ajouter que le Centre Jean-Marie-Roy sera remplacé par une palestre où se retrouveront les seuls gymnases de tout le territoire augustinois.

 

 

 

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