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Maison de la faune à Saint-Augustin : le projet empaillé

La Ville de Saint-Augustin persiste et signe dans le dossier d’aménagement du centre administratif de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FQCP) dans le boisé du Brome. Toujours intéressée malgré la grogne citoyenne, elle empaille cependant le projet pour empêcher toute expansion future.

En dépit d’une pétition de 672 noms et de la proposition d’un moratoire, le maire Marcel Corriveau va de l’avant dans cette affaire. Devant une salle du conseil pleine à craquer lors de la dernière assemblée, élus, citoyens et promoteur ont expliqué et défendu leur position dans le respect, nonobstant l’émotivité du dossier.

Le boisé du Brome se situe dans la portion ouest de Saint-Augustin, tampon entre les zones résidentielle et agricole. Propriété privée, le terrain aurait pu devenir un développement résidentiel.
«La Ville de Québec a déjà publié le Répertoire des milieux naturels d’intérêt de Québec et le boisé du Brome ne fait pas partie des endroits ciblés, rappelle le maire. C’est un bel endroit, mais de là à dégager de 400 000$ à 500 000$ pour acquérir un boisé comme celui-là…Le projet va occuper uniquement 5% du territoire.»

Les membres du conseil empêchent cependant des modifications au projet proposé. En d’autres mots, pas question de permettre d’agrandissement ou la construction d’autres bâtiments dans le futur.
«La Ville accepte d’investir pour l’aménagement de sentiers à condition que ceux-ci soient ouverts aux citoyens», explique Marcel Corriveau, lequel puisera l’argent dans le Fonds espaces verts.

Alternant les positions assises et debout pour écouter et préciser certaines informations, le directeur général de la FQCP a affirmé avoir adapté son projet.

Alain Cossette a entre autres fait passer le stationnement de 40 à 25 places après avoir décidé d’aménager une seule salle de classe au lieu des deux prévues au départ.

Le bâtiment occupera 2,1% de l’espace territorial. On parle de 2,3% pour le stationnement, maintenant placé plus près de la construction.
«On veut garder le maximum de ce boisé pour l’aménager ainsi que protéger la flore et la faune», insiste-t-il.

Les citoyens tiennent cependant mordicus à préserver 100% du boisé. Questionné à savoir s’il donnerait une suite au plan d’action, le porte-parole Michel Brouillard entend d’abord consulter «son monde» avant de se prononcer. Ce dernier a suggéré un moratoire au maire pour avoir le temps de trouver des solutions, proposition rejetée.
«On avait espoir que le terrain soit acheté par la Ville et qu’elle fasse ensuite un petit parc. Ça n’a rien à voir avec l’organisme comme tel, mais c’est plutôt le projet. Nous étions tous inquiets et nous le sommes encore. On va voir avec les gens. On s’entend que la Ville est très déterminée. Ils ont le droit aussi.»
«Je peux assurer que nous serons très vigilants pour tout le processus, de façon à ce qu’il n’y ait pas possibilité d’étendre de quelque manière que ce soit.»

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