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Neev: Des blagues qui font du bien

L'humoriste Neev travaille sur son prochain spectacle. Photo: Métro média Mona Lechasseur

HUMOUR. L’humoriste Neev était de passage à Québec le 12 août dernier pour présenter un numéro dans le cadre du festival Comedi Ha!. Le Journal l’a rencontré près du Capitole peu avant sa prestation pour dresser avec lui le bilan d’une année Covid chargée de questionnements, d’adaptations, d’ouvertures et d’un plaisir inébranlable à faire des blagues pour continuer de se sentir vivant.

S’adapter pour continuer

L’humour a certainement une place de choix dans le cœur des Québécois, mais les confinements répétés ont fait mal à l’industrie. «Oui, au début de la pandémie on se demandait bien ce qui allait se passer, confie Neev. J’étais d’ailleurs un peu réticent à proposer mon contenu en ligne. J’ai reçu des propositions de projets. Comme j’ai constaté que le rapport avec le public était bien présent dans l’écran aussi, j’ai accepté de plonger dans le virtuel. Je me rappelle mon premier show en ligne, j’étais rempli d’adrénaline, j’avais l’impression de reprendre contact avec le public et de revivre!».

Maintenant que les salles de spectacles sont rouvertes, il a pu reprendre ses animations et ses numéros. Il sent que l’énergie du public est différente, pour ne pas dire bouillonnante. «C’est comme s’il y avait une urgence, avance-t-il. Les gens ont envie d’être là, ils apprécient leur sortie et ils sont en feu!» Entre ses collaborations avec d’autres humoristes comme Louis-José Houde et Simon Gouache, il a participé à des spectacles virtuels et corporatifs de Nöel en ligne. «J’ai adapté mon travail et redécouvert ma passion sous une autre forme avec le virtuel.»

Le multiculture à l’avant-plan

Neev est bien connu pour parler de la réalité d’immigrants au Québec. Comment la culture de ses parents marocains s’insère-t-elle dans sa vie personnelle et professionnelle? «Je suis né au Québec et mes parents m’ont élevé à la marocaine. Je sens aussi que j’ai des influences de diverses cultures. Maintenant que j’ai un enfant, je transmets les valeurs que j’ai reçues. Je suis ultra québécois avec diverses influences culturelles! Et moi aussi j’ai grandi avec le Canadien, Ron Fournier et Elvis Gratton!»

«Les thèmes que j’aborde, ce sont les thèmes qui m’habitent.»

-Neev

Combiner humour et vie de famille

Neev se plaît à dire qu’il a une femme extraordinaire à ses côtés qui l’aide à trouver l’équilibre dans les différentes sphères de sa vie. Il tient à être présent à la maison, et ensemble ils forment une équipe solide. «Depuis qu’on a un enfant, c’est une gestion familiale différente, on jongle entre les mois très occupés et les accalmies. Il faut s’entendre avec son partenaire, c’est la clé pour nous.»

Une passion bien vivante

Selon l’artiste, c’est le rapport avec son public, et toute la vérité qui ressort des feedbacks qu’il reçoit en direct pendant un spectacle qui gardent sa passion bien vivante. «En humour, quand ça marche, c’est glorieux, quand ça marche pas, c’est violent, mais dans un cas comme dans l’autre, on est toujours responsable, mentionne-t-il. On est seul sur scène, on se met à nu et le public ne te donne pas de bullshit, c’est très transparent.» Par ailleurs, l’humoriste est en rodage de son tout premier One man show qui sortira dans les prochains mois. Quels seront les thèmes? «Ça tournera autour de ce que je suis, un papa fils d’immigrant qui a grandi au Québec, et qui a l’impression d’appartenir à beaucoup de cultures. Je parle de paternité, de mes influences culturelles, de la vie que je vis.» L’horaire des présentations tiendra compte des mesures sanitaires en place au moment où le spectacle sera prêt.

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