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Apprendre le français en jouant

Le Cœur à lire organise des ateliers de langue française pour permettre aux personnes immigrantes peu scolarisées d’apprendre la lecture et l’écriture. Parfois, l’exercice s’avère être assez ludique.  

Jacques Lessard possède plus de 40 ans d’expérience dans le domaine artistique

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

L’organisme, qui agit aussi en alphabétisation, accueille des groupes composés de personnes de différentes origines.

«On a des Syriens, des Africains, d’autres d’Amérique du Sud ou d’Asie. Lorsqu’un immigrant arrive ici, il doit avoir obligatoirement 9 mois de cours de français. La plupart, après cette période, nous reviennent, car leur apprentissage n’a pas été personnalisé selon leurs besoins. Si la personne souhaite apprendre la langue en fonction d’un programme en cuisine, par exemple, on adapte le vocabulaire à chaque individu», explique François Desharnais, coordonnateur.

La série d’ateliers qu’organise Le Cœur à lire découle d’une demande qui était présente au sein de la population visée.

«Nous avons développé cette branche, car il y avait un réel besoin de la part des immigrants, en francisation et en alphabétisation. Nous accueillons aussi des francophones étrangers qui ont des besoin en écriture et en lecture», précise Véronique Trapp, formatrice.

L’avantage des ateliers offerts, selon Mme Trapp, est qu’ils sont donnés en petit groupe, comparativement en classe de 25 personnes lors de la formation obligatoire. Lors de notre passage dans les locaux, le formateur invité était Jacques Lessard, un comédien, auteur et metteur en scène de la région de Québec.

«Je leur montre que chaque personne a la possibilité de créer en écrivant. On fait des exercices, à partir de deux toutous, et les participants doivent leur inventer un dialogue. À partir de ça, on invente une histoire et un scénario. C’est unique et plaisant, car on joue beaucoup. Et en même temps l’apprentissage du français se fait, mais d’une façon plus légère et beaucoup moins théorique», souligne M. Lessard.

L’organisme offre aux participants un service de gardiennage durant l’activité comme en a bénéficié Tany Lopez Garcia, une Péruvienne qui fréquente l’organisme depuis le mois de septembre.

«Je suis venue ici pour améliorer mon français écrit, surtout les verbes et la conjugaison. Le personnel est vraiment à l’écoute et au besoin, on nous réfère vers d’autres organismes. Par exemple, grâce à ici, j’ai découvert la Maison de la famille.»      

Autour de la table, les nationalités se côtoient sans jugement ou barrières religieuses et idéologiques, ayant tous le même objectif qu’est l’intégration à notre société par la francisation.           

Tany Lopez Garcia qui est mariée à un québécois, en compagnie de son fils

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

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