Soutenez

Accueil des personnes immigrantes monoparentales

Être monoparental est une difficulté en soi. Arriver au Québec d’un autre pays tout en vivant seul avec un ou des enfants, c’est tout un casse-tête. 

Marie-Josée Racine, Cynthia Grondin et Nathalie Lamarre, l’équipe du Carrefour Familles Monoparentales

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Le Carrefour Familles Monoparentales, une corporation à but non lucratif de Charlesbourg a connu une hausse de 38% des demandes de personnes immigrantes et de familles de réfugiés au cours des deux dernières années. C’est tout un défi pour l’organisme qui est en charge de les accueillir, de les vêtir et de les référer vers de l’aide alimentaire.  

«Les personnes ayant vécues dans les camps de réfugiés ne parlent pas nécessairement le français et il faut tout leur expliquer. Ils ne savent pas c’est quoi une canne de nourriture, comment faire cuire un poulet, etc. Ils n’ont jamais vu un cintre de leur vie et n’ont aucune idée de comment habiller un enfant l’hiver par exemple», explique Marie-Josée Racine, coordonnatrice.

Pour tout ce qui concerne l’apprentissage de notre société et de notre culture, l’organisme s’appuie sur un guide de la Ville de Québec. Dans le cas où la personne ne parle pas le français, la technique des dessins et pictogrammes est utilisée.

«Au moins, avec des images, c’est clair. C’est une façon de faire que je vais mettre en pratique de plus en plus. Sinon pour le langage, je me sers de Google Traduction. J’articule bien en m’assurant d’être bien comprise», précise Cynthia Grondin, intervenante sociale.

Déconstruire les mythes

Ces liens tissés avec des Africains, Camerounais, Espagnols ou Syriens, donnent lieu à de belles rencontres, laissant tomber les idées préconçues à leur sujet.

«Ce sont des personnes qui s’adaptent tellement à la culture québécoise. On les amène à la cabane à sucre, fête le Noël des enfants. Ce n’est pas vrai qu’elles ont de la rigidité à l’adaptation», affirme Mme Racine.

Bien que 80% des personnes réfugiées irégulières qui sont accueillies ici finissent par retourner dans leur pays d’origines, pour une multitude de raisons, il n’en demeure pas moins que, durant leur passage chez-nous, elles auront obtenu un soutien qui sera gravé à jamais dans leur mémoire.   

L’organisme a donné pour une valeur de 37 000$ de vêtements l’an dernier

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.