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L’annexe de l’école de l’Escale et du Plateau sera démolie

Parents, éducatrices et membres du personnel de l’école de l’Escale et du Plateau se sont mobilisés lundi soir dernier, lors d’une assemblée générale spéciale, pour que soit conservée la partie préfabriquée risquant d’être démolie dès le mois de juin.

Cette démolition toucherait près de 300 enfants inscrits au service de garde, des jeunes de la comédie musicale Esplamago et du préscolaire.

Ce bâtiment construit dans les années 60 et conçu pour être une mesure temporaire ne répond plus aux normes, selon l’avis d’experts reçu par la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS). Celle-ci n’a pourtant prévu aucune mesure de remplacement.
«Ça coûterait un million de dollars de la remettre aux normes. Il n’y a pas une école primaire qui a les reins assez solides pour le faire», a expliqué la directrice générale adjointe Line Beaulieu.

Ce montant peut varier de 15% à la hausse ou à la baisse, puisqu’il s’agit d’une évaluation d’une firme d’architectes. «Le conseil des commissaires vote aux trois ans pour le choix de firmes d’architectes; ce ne sont pas des ouvriers de la commission scolaire. Quand ils ont fait le tour des écoles, c’est ce montant qui a été évoqué, mais ce n’est pas sur un document officiel», a-t-elle précisé.

Un autre argument apporté par Mme Beaulieu est la baisse de 3000 élèves dans l’ensemble de la commission scolaire. «On n’a pas fermé de locaux, et ça amène une baisse de subventions de 15 millions de dollars par année, ce qui est non négligeable», a-t-elle fait remarquer.

Ni le directeur général Michel Hamel ni la directrice générale adjointe Paule Pouliot de la CSDPS, maîtres d’oeuvre de ce dossier, étaient présents à cette rencontre. «Ce n’est pas qu’ils ne voulaient pas, ils ne pouvaient pas; ils avaient une réunion», a justifié Mme Beaulieu.

La Petite Abeille

La responsable du service de garde, Linda Lamontagne, a qualifié de «mission accomplie» le service de garde La Petite Abeille depuis 2000. «Le service de garde a une réputation enviable. Les éducatrices sont toujours motivées à donner plus. Nous recevons aussi régulièrement des stagiaires. Démolir ce milieu de vie, ça nous ébranle et nous attriste.»

Les éducatrices ont appuyé Mme Lamontagne dans leur allocution: «Il est impossible pour nous de revenir en arrière, c’est-à-dire de faire manger les élèves dans les locaux de classe.»

Des élèves sont venues aussi à l’avant pour prononcer un plaidoyer. Elles ont demandé à Mme Beaulieu ce qui pouvait être fait concrètement pour que l’annexe ne soit pas démolie. «Je ne sais pas, je n’ai pas de réponse», s’est-elle contenté de dire.

Analyse

Une étude approfondie sera réalisée par une firme externe qui doit venir dans les prochains jours. Les résultats de l’analyse devraient être connus à la fin mars.

À la question d’un parent demandant à Mme Beaulieu si le projet de démolition pouvait être suspendu par les résultats positifs de l’analyse, celle-ci a répondu: «Si le rapport nous dit que c’est insalubre, on va démolir, sinon, on va analyser à nouveau.» La représentante de la CSDPS n’a pu affirmer que le bâtiment allait être conservé, advenant le fait qu’il réponde aux normes de santé et sécurité.

La directrice de l’école, Suzanne Tremblay, souhaite être proactive dans ce dossier. «Je suis arrivée au début janvier ici. Je commence à apprivoiser les dossiers. Je vais former un comité ad hoc et après la relâche, je vais attendre les résultats de l’analyse», a-t-elle commenté.

Questions et commentaires: Michel Hamel, dg de la CSDPS à dg@csdps.qc.ca et Danny Matteau, présidente du conseil d’établissement à sebas.danny@videotron.ca

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