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«Forêt y voir» découvre des rives déboisées le long de la rivière des Roches

Des citoyens inquiets de l’avenir de la zone agro-forestière à proximité de l’usine de traitement des eaux de Charlesbourg ont découvert récemment des rives déboisées le long de la rivière des Roches dans ce secteur. Appuyés par le groupe «Forêt y voir», ils veulent connaître le véritable avenir que les élus de la Ville de Québec réservent à ce site naturel faisant partie du bassin versant de la rivière Saint-Charles.

«La Ville de Québec avait identifié la rivière des Roches dans son «Répertoire des milieux naturels» comme un milieu à protéger et l’un des critères forts du règlement de zonage qui est de préserver l’intégrité du milieu naturel contigu à la rivière des Roches. Comment expliquer ce déboisement sur les rives de ce cours d’eau faisant partie du bassin versant de la rivière Saint-Charles ? Quelles sont les intentions de développement dans ce secteur situé en dehors du périmètre d’urbanisation ?», s’est questionnée, ce midi, la porte-parole de «Forêt y voir», Martine Sanfaçon.

Vers une médaille d’or aux Olympiques environnementales !

«Nous voulons que la vérité soit faite. La création d’un parc linéaire de la rivière des Roches serait un pas vers une médaille d’or aux Olympiques environnementales. À quand le podium ?», s’interroge Mme Sanfaçon tout comme la dizaine de familles qui s’étaient déplacées sur le site pour une partie de soccer, question de fêter la relâche scolaire en plein air.
«Certaines pruches sont plus que centenaires. Une érablière nous accueille à proximité de la rivière, un véritable moulin à images naturel. La création de nouvelles zones de conservation naturelle publiques pour atteindre les 12 % du territoire de la ville, comme le suggère le gouvernement du Québec, serait vraiment cohérente pour une ville verte», a mentionné Mme Sanfaçon.

Des citoyens inquiets

Les coupes à blanc sans permis d’abattage ni permis de construction ont durement ébranlé dernièrement la confiance de plusieurs citoyens de Charlesbourg. «Un programme de destruction durable, c’est inacceptable! C’est la population désireuse de préserver une qualité de vie et de l’environnement qui a, à chaque fois, alerté les médias et les autorités municipales», s’indigne Mme Sanfaçon.
Dans les dernières semaines, la Ville de Québec a signifié sa volonté d’agrandir son périmètre d’urbanisation. «Forêt y voir» a tenté de connaître les intentions des élus en matière de développement dans cette zone. Après s’être entretenu avec deux urbanistes et avoir questionné les élus lors de la séance du conseil municipal du 1er mars, «Forêt y voir» est demeuré sans réponse concernant les intentions de la Ville dans ce secteur.
Selon Mme Sanfaçon, Charlesbourg figure parmi les arrondissements les plus boisés de la ville, mais cette forêt est majoritairement de propriété privée. «La perte des 5/6 des terrains du Jardin zoologique a fait en sorte que Charlesbourg possède moins de 1% de ses boisés en parcs protégés. L’arrondissement de Limoilou en possède davantage. Pourtant, le maire Régis Labeaume a clairement rappelé lors de la dernière séance du conseil son désir de faire de Québec une ville attractive pour les familles, ayant comme priorité, notamment le développement durable et la protection du bassin versant de la rivière Saint-Charles», a précisé Mme Sanfaçon.

Des travaux pour l’usine de traitement des eaux

Questionné à savoir pourquoi il y avait eu du déboisement dans ce secteur, le conseiller François Picard, vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, a indiqué que cette opération avait eu lieu en rapport avec l’aménagement d’une borne-fontaine le long de la rivière relativement à des travaux pour l’usine de traitement des eaux de Charlesbourg. M. Picard a même souligné que la Ville était prête à reboiser le secteur défriché pour se rendre à la rivière.Les citoyens souhaitant que Québec se développe tout en préservant son patrimoine naturel sont invités à communiquer par courriel à vivelesboises@yahoo.ca sur Internet.

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