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Des directeurs d’écoles présents pour tous leurs élèves

C’est sous le thème «Si vous saviez tout ce que la direction fait pour l’éducation» que se tient du 22 au 26 octobre prochains la deuxième édition de la Semaine québécoise des directions d’établissement scolaire. Pour parler du travail de direction d’une école secondaire, qui de mieux que deux directeurs, Yves Savard de l’école Le Sommet à Charlesbourg et Carl Ouellet de l’école Samuel-de-Champlain à Beauport.

«Ce qu’il faut comprendre, c’est que les directeurs sont d’abord et avant tout en poste pour le bien-être des élèves, mentionnent Yves Savard et Carl Ouellet. À la base, un directeur a été un enseignant. Il doit suivre des cours d’administration scolaire avec une maîtrise pour occuper cette fonction. Son principal rôle en est un d’accompagnement pédagogique des élèves. Contrairement à ce que bien des gens pensent, il n’occupe pas tout son temps à faire régner la discipline dans son école. Les directeurs ou les directrices font leur travail dans les meilleures conditions possibles. On peut affirmer sans se tromper qu’ils travaillent à un autre niveau.»

Gestion des ressources humaines, planification et organisation pédagogique, faire le lien entre le ministère de l’Éducation, la Commission scolaire des Premières-Seigneuries et le milieu où est localisée l’école et l’organisation scolaire; voilà autant de tâches qui sont dévolues au personnel de direction des écoles.

«N’oublions pas que notre travail est à recommencer d’année en année, d’ajouter les deux directeurs. Il a énormément évolué depuis les dernières années. De plus en plus, le côté politique est omniprésent dans notre travail. Nous avons à réagir plutôt qu’à être proactifs. Nos interventions ne partent plus des besoins réels dans chacun de nos milieux. Une bonne partie de nos actions est de réagir à ce qui marque l’actualité. Nous pensons ici à des dossiers comme l’intimidation, la gestion des résultats, la reddition de comptes, etc. Nous sommes conscients que le travail n’est pas invitant pour la relève. Nous n’avons pas nécessairement un horaire fixe et il ne faut surtout pas compter les heures. La routine n’existe vraiment pas dans notre travail.»

Pour MM. Savard et Ouellet, le directeur a un rôle clé dans l’organisation scolaire de son école, même si bien des gens ont tendance à oublier cette importance.

«Chaque milieu où est implantée une école est différent, laissent-ils entendre. Une école, c’est une microsociété en soi. Nous croyons que le directeur est la meilleure personne pour juger des besoins des enseignants, des élèves et du milieu environnant. Nous avons à composer avec tous les membres de la société. En ce sens, nous avons à justifier chaque petit geste que nous posons. La lourdeur des procédures administratives peut amener certaines frustrations chez un directeur. Dans certains dossiers, nous ne sommes pas reconnus à notre juste valeur. Notre rôle est méconnu et on interprète mal certaines de nos actions.»

Un directeur ou une directrice d’école joue un rôle clé dans le quotidien de l’établissement dont il dirige les destinées. Il planifie les choses et est responsable que tout se déroule bien dans son école.

«Nous avons ni plus ni moins à semer des graines, à influencer le cours des choses, à soumettre des idées, à aligner le personnel vers l’atteinte de buts communs, à supporter ce même personnel dans ce qu’ils vivent, à faire fonctionner la machine. C’est ce qui nous allume dans notre tâche. La reconnaissance des parents, des élèves, des enseignants et des membres du personnel professionnel est pour les directeurs une grosse motivation. C’est d’ailleurs ce qui nous incite à continuer», de préciser les deux directeurs

Milieu compétitif

Yves Savard et Carl Ouellet estime qu’en 2012, le monde de l’éducation est devenu un milieu des plus compétitifs entre l’enseignement public et l’enseignement privé.

«Nous devons aller à la guerre avec des armes différentes que les écoles privées. Nous devons accueillir tous les élèves sans tenir compte de leurs résultats. De plus en plus, la tendance est d’accepter les élèves selon leur motivation, leurs intérêts, leur passion, un bon comportement et une bonne éthique de travail. Dans ce contexte, tous y trouveront leur compte dans l’école publique», de conclure Yves Savard et Carl Ouellet.

Charlesbourg Express et Beauport Express, membres du Groupe Québec Hebdo

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