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Marc Boilard sur l’importance de ce que les autres pensent

LIVRE. En publiant un essai à caractère entrepreneurial aux Éditions de l’Homme, Marc Boilard intervient là où on ne l’aurait pas forcément attendu. Il le sait, il l’assume… mais il n’avoue pas moins une certaine nervosité. Normal, quand on signe un livre qu’on a intitulé L’important, c’est ce que les autres pensent.

Ni manuel de règles à suivre ni étude scientifique, le nouveau titre de Marc Boilard vise, à coup d’observations, d’anecdotes, de faits vécus ou entendus et de références documentées, à accompagner qui cherche à concrétiser un projet. Par «projet», l’auteur entend aussi bien le démarrage d’une entreprise qu’un changement de carrière, la vente de sa maison ou, même, la recherche d’un conjoint.

De l’un à l’autre, la réussite tiendrait en grande partie à l’opinion des autres. Thèse controversée alors qu’on martèle partout ailleurs de s’affranchir du regard d’autrui? «Ce que tu es, ce que tu veux, ça n’appartient qu’à toi, nuance en entrevue Marc Boilard. Mais quand ça concerne un projet, tu dois prendre en considération ce que les autres pensent.»

Il ne s’agit pas par contre de s’y soumettre aveuglément; l’auteur invite plutôt à y voir la source d’interférences parfois insoupçonnées qui, parmi d’autres, auront une influence sur la réalisation d’une initiative. Cela apparaît d’autant plus vrai – et d’autant plus complexe – à l’ère où les nouvelles technologies changent et multiplient les manières de communiquer.

Prendre conscience de cet impact à chaque étape du processus augmentera les chances de prévenir les écueils; s’en servir à son avantage donnera une longueur d’avance: voilà, en somme, la mission que se donne Marc Boilard en décortiquant les mécanismes à l’œuvre dans la mise en place d’un projet.

Juger un livre à sa couverture

Celui qui s’est fait connaître comme expert de la séduction semble ainsi prendre un virage inattendu. «Dans la vie, j’ai choisi de ne pas choisir. Je voulais faire trop de choses – et je les ai faites, confie l’avocat-animateur-chroniqueur-auteur. Maintenant, je voulais que ça converge, et j’ai réalisé que ce qui me branche, c’est la transmission d’idées, la communication.»

Et cet échange, le Charlesbourgeois d’origine souhaitait l’avoir avec un nouveau public. Délaisser le monde de la variété pour s’adresser à «des gens qui veulent du changement», que ce soit sur le plan professionnel ou personnel. Au risque d’être accueilli avec une brique et un fanal: «J’ai peur que le livre soit jugé avant d’être lu», confie Marc Boilard.

Mais, au final, le communicateur met en pratique ce qu’il prêche: si ce que les autres pensent est important, encore ne faut-il pas attendre une tape sur l’épaule avant d’agir, au risque de tuer l’idée dans l’œuf. Marc Boilard recommande plutôt de foncer afin de s’affranchir des blocages qui surgissent sur la route d’un projet en devenir. «C’est en mode création que les interférences sont clairement combattues», écrit-il ainsi en conclusion de ce livre qu’il veut avant tout éclairant.

Trois questions auxquelles le livre répond

– Qu’est-ce qu’une bonne idée?

– Comment la transmission d’une idée est-elle aussi importante que l’idée elle-même?

– Quelles sont les interférences qui peuvent entraver un projet et sa réalisation?

Québec Hebdo

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