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Un milieu de vie autonome pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle

HABITATION. L’Association pour l’intégration sociale de la région de Québec (AISQ), située à Charlesbourg, travaille présentement à un projet d’autonomie résidentielle pour les adultes vivant avec une déficience intellectuelle.

À l’heure actuelle, l’absence d’une telle ressource d’hébergement dans la ville de Québec oblige bien souvent les personnes avec une déficience intellectuelle à demeurer chez leurs parents, à vivre en famille d’accueil ou à louer une chambre. À des degrés divers, elles pourront alors avoir le sentiment de ne pas être «chez elles» ou de manquer d’intimité. Ayant en outre grandi dans un environnement favorisant la stimulation et l’autodétermination, elles souhaitent maintenant, à l’âge adulte, plus d’autonomie.

«Appart’enance est [donc] né d’une demande exprimée par des parents ayant un fils ou une fille vivant avec une déficience intellectuelle et les personnes elles-mêmes lors de l’Assemblée générale annuelle de l’AISQ en 2013», rapporte celle qui a reçu le mandat de monter le projet, Fanny Leblanc. L’idée n’est pas seulement de leur offrir du logement, mais aussi de les accompagner, elles et leurs familles, dans la préparation à la vie en appartement et dans la période de transition.

S’il est encore trop tôt dans les démarches pour en connaître les moindres détails, Fanny Leblanc mentionne qu’en plus de la formation préalable, les futurs résidents continueront de profiter d’un certain encadrement une fois sur place, selon les besoins observés. Mais, rappelle-t-elle, le mot d’ordre demeure l’autonomie, et le projet vise d’ailleurs les «personnes avec déficience intellectuelle ayant un bon potentiel d’autonomie et la motivation à vivre seules».

Répondre aux préoccupations

Chose certaine, tout sera mis en œuvre pour répondre à l’une des principales préoccupations des parents exprimées jusqu’ici: la sécurité. Le détachement en est une autre, d’ajouter Marie Boulanger-Lemieux, dont le fils de 31 ans est un candidat potentiel pour Appart’enance. «Ce qui va être difficile, c’est de l’amener tranquillement à se détacher. Pour le reste – le ménage, la cuisine… –, il est assez prêt», évalue la présidente du conseil d’administration de l’AISQ. Et l’inverse est aussi vrai pour les parents, qui devront apprendre à lâcher prise pour laisser leur progéniture voler de leurs propres ailes.

Mais, au final, «c’est un beau cadeau à faire à son enfant», estime Fanny Leblanc. Marie Boulanger-Lemieux acquiesce: les parents ne seront pas toujours là; de donner à son enfant les moyens d’être autonome peut enlever tout un stress de part et d’autre. «Mon fils va être gagnant sur toute la ligne. Il va gagner en autonomie, il va avoir une vie sociale, il va se faire une vie à part de celle de ses parents, il va apprendre à connaître son quartier et à s’y débrouiller.»

Fanny Leblanc parlera d’ailleurs d’intégration comme autre objectif du projet, qui devrait en être un de mixité sociale. L’aménagement d’espaces communautaires à l’intérieur des murs répondra quant à lui à la crainte d’isolement que certains pourraient ressentir.

Concrétisation

Maintenant, reste à voir si le projet pourra bénéficier du programme d’Accès-Logis, soumis à des compressions. Dans l’intervalle, Fanny Leblanc ne recueille pas moins les noms de toutes les personnes intéressées par Appart’enance.

Pour communiquer avec Fanny Leblanc: 418 622-7144, poste 104, ou fleblanc@aisq.org.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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