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Retrait du chandail de Jacques Morin

HOMMAGE. Au début des années 1970, le hockey à Charlesbourg, ça se jouait dehors. Des parties à 15 degrés sous zéro, Jacques Morin en a connu à titre de responsable du hockey à la Ville de Charlesbourg. «C’était le bon temps!», se souvient-il; n’empêche, il n’aura pas moins participé à la fondation de l’Association de hockey mineur de Charlesbourg (AHMC) qui, dans la foulée de la construction de l’Arpidrome en 1972, a transporté le sport à l’intérieur des murs.

Plus de 40 ans plus tard, Jacques Morin vient de prendre sa retraite du monde du hockey mineur. «Ma part est faite», dira le doyen de l’AHMC, qui a assuré une présence constante au bureau de l’organisation au fil des années. À défaut d’avoir un chandail à retirer qui irait trôner au plafond de l’Arpidrome, ce passionné de la première heure a eu droit à un prix honorifique lors de la soirée annuelle en hommage aux bénévoles de l’AHMC.

Quand on lui demande ce qui a changé en 40 ans dans le hockey mineur, Jacques Morin cherchera presque en vain. Certes, la fondation de l’AHMC a permis de centraliser la pratique du hockey à Charlesbourg alors que, à l’époque, les joueurs évoluaient dans l’équipe locale de leur corporation de loisir. «Tu habitais un quartier, tu jouais automatiquement pour l’équipe du quartier», se remémore l’ancien barbier. Cette façon de faire avait l’avantage d’équilibrer les forces.

Cela dit, hier comme aujourd’hui, c’est le même jeu, la même énergie déployée par les jeunes sur la glace, observe-t-il. Tout au plus avancera-t-il que, peut-être, «les joueurs étaient un peu plus fous dans le temps». Et peut-être aussi que les parents sont parfois un peu plus émotifs aujourd’hui dans les estrades… Mais cela, il ne l’admettra qu’à demi-mot, quand bien même son statut d’arbitre occasionnel a dû lui en faire voir.

Un pilier

Déjà, du temps des patinoires extérieures dont il faisait la tournée, Jacques Morin traînait son matériel d’arbitre dans la voiture pour pallier les absences de dernière minute. Un rôle qu’il a continué à assumer au fil du temps. «Tant qu’il en manquait, je le faisais. Pour montrer aux gars qu’on ne les laissait pas tomber», explique celui qui, à l’AHMC, connaissait apparemment mieux que tous les règlements de Hockey Québec.

Sur la glace, dans les bureaux, avec les joueurs, avec les parents, avec l’organisation…: on devine, à l’écouter raconter ses anecdotes, que Jacques Morin répondait présent quand on avait besoin de lui. C’est peut-être pour cette raison qu’il ne se souvient pas que l’AHMC ait connu de grands bouleversements.

Québec Hebdo

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